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CoM-2021 / La ZLECAF : « Il faut focaliser les efforts pour ajouter plus de valeurs et créer plus d’emplois… » Vera Songwe.


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Ph/DR : Dr Vera Songwe, Secrétaire Exécutive de la Commission Economique pour l’Afrique des Nations Unies

L’invasion des produits des pays occidentaux et asiatiques sur le marché commun ne va-t-elle pas empêcher le plein essor du marché commun qu’est la ZLECAf mis  en œuvre depuis le 1er janvier 2021 ? Non ! rétorque Dr Vera Songwe,  Secrétaire Exécutive de la Commission Economique pour l’Afrique des Nations Unies.

« Nous avons les règles d’origine dans le cadre de la ZLECAf qui demandent que tous les marchandises qui doivent traverser les frontières soient produits sur le continent à 90%. Donc l’envahissement  des produits qui viennent des Etats-Unis, l’Europe, la Chine et autres, sera très difficile ».

La ZLECAF pour promouvoir les chaînes de valeurs

Selon la Secrétaire exécutive de la CEA, la ZLECAf est mise en place pour promouvoir les chaînes de valeurs continentales africaines.  « Je prends toujours l’exemple du pantalon-Jeans. Le coton exporté en Chine par les pays de la sahélienne (le Cameroun, le Tchad, le Mali, le Niger le Burkina et le Bénin), est transformé en tissus qui est ramené en Ethiopie (en Afrique) pour fabriquer des pantalons –Jeans et réexportés vers les Etats-Unis ».

Si éventuellement ce coton qui est produit est transformé sur le continent au Ghana ou en Côte-d’Ivoire et exporté en Ethiopie, nous aurons le produit fini (des pantalons-jeans), moins cher, puisque nous avons fournis la valeur ajouté et créé également de l’emploi sur place a dit Mme Songwe.

Au fait, l’objectif principal de la ZLECAf, « c’est créer de la valeur ajoutée à nos matières premières souvent exportées pour que notre commerce interafricain puisse avoisiner 20% quand nous voyons l’Europe ou l’Asie à 50 ou 70 % du commerce intracontinental ».

Avec une population qui avoisine 3 milliards de personnes en Afrique, il suffit de promouvoir la demande interne pour augmenter la consommation. D’où la nécessité de diversifier l’économie et l’industrie. « Nous ne pouvons pas avoir un commerce entre nous, si nous vendons tous du coton. La CEA est en train de travailler dans nos pays à travers les stratégies compétitives nationaux  qui regardent sur chaque pays, quelles sont les chaînes de valeurs sur lesquelles ils sont les plus compétitifs sur lesquelles il faut focaliser leurs efforts pour pouvoir ajouter plus de valeurs et créer plus d’emplois » a conclut Mme Songwe.

« L’industrialisation et la diversification durables de l’Afrique à l’ère numérique dans le contexte de Covid-19 » c’est le thème principal de cette session des ministres africains des Finances, de la planification et du développement économique tenu à Addis-Abeba (Ethiopie) du 17 au 23 mars 2021.


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