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L’Agence nationale pour les prestations aux Etablissements scolaires publics : (ANaPES)Le plan de sauvetage du gouvernement


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Ph: DR-: Avec l’ANaPES, c’est le couronnement de la réforme dans le secteur de l’éducation

Corriger les nombreux dysfonctionnements et déséquilibres entre le public et le privé et accélérer l’amélioration des performances du système éducatif béninois, c’est dans ce cadre que le Gouvernement a conçu un nouveau dispositif qui sera coordonné par l’Agence Nationale pour les Prestations aux Etablissements scolaires publics (ANaPES) placé sous la tutelle de la Présidence de la République.

Les différences remarquables des performances entre les établissements du public et ceux du privé, issues de l’état des lieux du secteur éducatif sont relatives aux taux de redoublement ou de réussite aux différents examens en faveur du privé. En effet, la situation géographique des établissements privés, la possibilité pour leurs élèves d’avoir un accès facile à la culture et aux savoirs mais aussi et surtout une rigueur dans la sélection des enseignants et un meilleur encadrement de ceux-ci par les membres de l’administration scolaire des écoles, avec plus d’obligation de résultats sont entre autres les raisons qui justifient la pertinence de la création de l’Agence Nationale pour les Prestations aux Etablissements scolaires publics (ANaPES).

Le but visé étant de corriger les nombreux dysfonctionnements et déséquilibres entre le public et le privé et accélérer l’amélioration des performances du système éducatif béninois. Conçu par le Gouvernement, ce dispositif concerne les modes de recrutement et de gestion des établissements scolaires (primaire et secondaire général) ainsi que des ressources humaines chargées de les animer.

Selon le Gouvernement, le dispositif dont la coordination revient à l’ANaPES prendra appui sur l’état des lieux, le diagnostic posé pour corriger les insuffisances notées. L’objectif poursuivi est de favoriser, par ce mécanisme, l’implémentation des bonnes pratiques qui font la réputation des écoles privées et d’en favoriser le bénéfice aux apprenants du public sur toute l’étendue du territoire national, sans considération de leur localisation géographique. Il s’agira de faire valoir et expérimenter des recettes qui ont fait leurs preuves ailleurs. Aussi pour remédier aux maux évoqués et renforcer les performances de notre système éducatif. Toute chose qui devrait réjouir tout parent d’élève.

Le dispositif en question s’occupera de la mise à disposition de ressources humaines qualifiées et compétentes avec le suivi requis, et d’autre part une mise en gestion privée de certains établissements scolaires à titre expérimental. La coordination du dispositif sera assurée par l’ANaPES qui sera sous la tutelle de la Présidence de la République.

Concernant les ressources humaines, à confier la sélection, le dispositif mettra à disposition la gestion d’une partie du personnel enseignant non agent de l’Etat, à des Agences de placement. Pour ce qui concerne les établissements scolaires, certains d’entre eux passeront, à titre expérimental, sous la responsabilité de gestionnaires privés avec la particularité que ces établissements et leurs infrastructures demeurent la propriété de l’Etat, cependant, les frais d’inscription restent identiques à ceux des autres établissements publics.

Le Gouvernement rassure les uns et les autres de ce que ces mesures ne constituent en rien une privatisation de l’éducation nationale car les écoles et leurs infrastructures restent la propriété de l’Etat, les frais de scolarité restent ceux appliqués dans les autres écoles publiques. Ce n’est non plus, une précarisation des acteurs notamment les vacataires ou les aspirants, comme certains esprits mal intentionnés pourraient le faire croire. L’objectif poursuivi est d’améliorer durablement le sort des vacataires à travers de contrats réguliers et, surtout, de leur garantir la sécurité sociale par le biais des agences qui les emploieront.

A travers cette réforme au niveau de la gestion des Etablissements scolaires publics, l’opinion publique peut ainsi voir poindre à l’horizon l’un des aboutissements de l’appel à manifestation d’intérêts pour les cabinets d’intérim. C’est le couronnement d’un processus qui doit consolider les réformes entreprises dans le secteur de l’éducation depuis 4 ans.

Aline ASSANKPON


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