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Conférence de presse de la Mission du FMI au Bénin : La mission observe une sur-exécution des dépenses publiques à environ 24% du PIB


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Une mission du Fonds monétaire international (FMI) séjourne au Bénin depuis le 06 juin 2016. A l’issue de leur inspection, cette mission a observé que le gouvernement du Nouveau départ a hérité d’une situation macroéconomique et de trésorerie difficile à sa prise de fonction en Avril 2016. A la demande du Gouvernement, la mission a discuté vendredi dernier avec les nouvelles autorités sur l’éventuel programme économique triennal soutenu par le Fonds monétaire internationale (FMI).

Ph:Dr-: Christine Dieterich, Chef de mission du FMI

Ph:Dr-: Christine Dieterich, Chef de mission du FMI

En effet, c’est au Ministère de l’Economie et des Finances que la mission du FMI a livré ses résultats au cours d’une conférence de presse. La mission du Fonds monétaire international (FMI) en séjour au Bénin depuis deux semaines a déclaré qu’il y a eu une gestion peu orthodoxe des finances publiques sous le régime défunt en fin de mandat.

« Nous avons observé une sur-exécution des dépenses très significatives qui a créé une dynamique de la dette qui est clairement non soutenable. Aussi, dans le quatrième trimestre de 2015 et le premier trimestre de 2016, le gouvernement a signé des projets hors budget à hauteur environ à 24% du PIB ; gérés d’une manière qui soulève des préoccupations graves en ce qui concerne la gouvernance et les qualités de ces projets » a indiqué Christine Diétérich, Chef de la mission FMI au Bénin.

Ayant pris la mesure de la situation, le nouveau régime met actuellement en œuvre une batterie d’actions visant à réduire le taux d’endettement et à relancer l’économie béninoise depuis sa prise officielle de fonction, selon l’actuel ministre de l’Economie et des Finances, Romuald Wadagni.

«Nous avons décidé d’annuler les marchés conclus dans les conditions pas transparentes, plutôt inexplicables. Le gouvernement a pris la responsabilité d’annuler plus de Mille milliards de projets représentant 24% du PIB comme l’a dit tout à l’heure le Fonds monétaire. Donc il était urgent de réfléchir à des moyens de financer notre économie, sans aggraver notre situation d’endettement » a expliqué M. Wadagni.

Appréciant donc les réformes entreprises par le Gouvernement du Président Patrice Talon pour une bonne gestion des finances publiques, la mission promet très prochainement un éventuel programme économique triennal qui sera  soutenu par le Fonds. « Ces mesures sont très encouragées et traduisent la capacité d’améliorer la qualité des dépenses dans le futur. Les lois de finances rectificatives 2016 reflètent la volonté du Gouvernement de corriger ces développements qui ont causé une dynamique de la dette non durable. C’est une première étape très important pour justifier un programme avec le FMI » apprécie le Chef de la mission.

En septembre prochain, le Bénin recevra la deuxième mission du FMI pour finaliser les négociations sur un programme de facilité élargie de crédit soutenu par l’institution monétaire internationale.

Ph/DR-: Romuald Wadagni, ministre de l'Economie et des Finances

Ph/DR-: Romuald Wadagni, ministre de l’Economie et des Finances

Les grandes lignes de la loi de finances rectificatives au menu…

Profitant de l’occasion, le ministre de l’économie et des Finances aborde les grandes lignes du Budget  relatif aux lois de finances rectificatives 2016 qui seront transmises très bientôt à l’Assemblée nationale pour étude et vote.

 Les grandes lignes sont simples. Quand vous prenez un budget au 06 Avril sur lequel sur plusieurs lignes, il y a eu des dépassements, vous ne pouvez que prendre des mesures pour essayer de redresser la barre. C’est un budget qui essaie de réduire en fait, la tendance de dépassement sur un certain nombre de limite de dépense. Un budget qui fait détailler de nos capacités à percevoir les recettes prévues au budget. C’est le budget qui encourage de renoncer tout de suite à un certain nombre de recettes de façon immédiate pour que dès 2017, 2018, nous ayons beaucoup plus de recettes que nous avons actuellement sur cette ligne » explique Romuald Wadagni, ministre de l’Economie et des Finances.

« En gros, au niveau des dépenses, une orthodoxie de la gestion de nos deniers au niveau des recettes, voir ce qu’on peut recevoir et caler les dépenses sur ça. Le plus important, ce n’est pas tout de suite ; c’est faire les bonnes choses pour que demain, le taux de pauvreté dont on parle puisse être significativement réduit » a ajouté M. Wadagni.

(Source : Télévision nationale)


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