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Sur les 100 milliards $ d’aide promis aux pays pauvres d’ici 2020 pour lutter contre le changement climatique, 61,8 milliards $ ont déjà été mobilisés. C’est ce qu’annonce le rapport produit par l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE).
Ph:DR-: 16% seulement des fonds sont consacrés au financement de l’adaptation aux changements climatiques.
« Ce n’est pas une estimation parfaite, mais nous pensons que c’est une estimation solide et actualisée qui sera utile à l’approche de la COP 21. » a déclaré à l’AFP, Simon Buckle, l’un des auteurs du rapport.
L’année 2014 a donc permis de mobiliser 10 milliards supplémentaires par rapport à 2013 où le financement mobilisé s’élevait à 52,2 milliards. « Le rapport nous donne toutes les satisfactions souhaitées. Le chiffre ne fait pas fuir ceux qui ont besoin de ces financements et n’ont donc pas de raisons de désespérer. Il ne fait pas fuir non plus ceux qui vont avoir à augmenter leurs efforts, puisque l’écart entre 61,8 et 100 milliards, d’ici à 2020, n’est pas hors de portée.» a déclaré Michel Sapin, le ministre français des finances et des comptes publics.
23,1 milliards de ces fonds revêtent la forme d’aides et de prêts bilatéraux issus de l’aide au développement. 20,4 milliards sont issus des appuis des banques de développement. 16,7 milliards proviennent de financements privés et le 1,6 milliard restant sont des crédits à l’exportation qui sont des crédits de préfinancements accordés aux entreprises exportatrices. « Cela fait partie des choses sur lesquelles on a des doutes et qui restent des instruments de politique commerciale ou de diplomatie économique. » a déclaré Romain Benicchio conseiller à l’Oxfam à propos de ces crédits d’exportation.
Cependant, le rapport e l’OCDE révèle un sérieux déficit au niveau du financement des mesures d’adaptation. En effet, seulement 16% des fonds sont consacrés au financement de l’adaptation aux changements climatiques.
De plus, 100% des crédits d’exportation sont destinés au financement de l’adaptation. « Le message qui en ressort est que les pays et les communautés les plus vulnérables sont encore les grands perdants des financements climats.» déplore Romain Benicchio. (Agence Ecofin)
