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Guinée: accord entre le pouvoir et l’opposition sur l’organisation des élections présidentielle et locales


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Le pouvoir et l’opposition en Guinée sont enfin parvenus à un accord sur l’organisation des élections  présidentielle et locales, lors d’une réunion tenue dans la soirée du jeudi 20 août à Conakry. Cet accord, signé en présence du représentant spécial du secrétaire général de l’ONU pour l’Afrique de l’Ouest, Mohammed Ibn Chambas (photo), porte sur la composition de la Commission électorale nationale (Céni), le fichier électoral et l’organisation des locales.

Ph:dr-: Mohammed Ibn Chambas, représentant spécial du secrétaire général de l'ONU pour l'Afrique de l'Ouest

Ph:dr-: Mohammed Ibn Chambas, représentant spécial du secrétaire général de l’ONU pour l’Afrique de l’Ouest

Il prévoit la désignation par  l’opposition de deux personnes pour remplacer deux de ses commissaires à la Céni, décédés. La Céni est formée de 25 commissaires dont dix du pouvoir et dix de l’opposition. Un audit du fichier électoral doit être aussi fait avant la présidentielle du 11 octobre. L’opposition conteste la fiabilité de ce fichier et reproche au pouvoir de l’avoir gonflé dans les zones qui lui sont présumées favorables.

Des discussions pour une date des élections locales sont prévues ultérieurement, selon cet accord. «Je suis très heureux qu’enfin la classe politique guinéenne puisse arriver à signer ce qu’on peut dire, sans fanfaronnade, un accord historique», s’est félicite le ministre de la Justice, Cheick Sako.

La Commission électorale nationale indépendante (Céni) avait annoncé en mars dernier que la présidentielle se tiendrait le 11 octobre 2015 et les élections locales fin mars 2016. L’opposition avait dénoncé cette inversion du calendrier, exigeant l’organisation du scrutin local en premier, pour éviter qu’une période supplémentaire d’une année soit ajoutée au mandat «déjà illégal et illégitime» des délégations spéciales, des administrations désignées par l’exécutif, faute d’élections locales depuis 2005.

L’opposition, qui organise des manifestations de rue, souvent réprimées dans le sang, depuis début avril dernier, craint que ces délégations spéciales ne favorisent des fraudes massives à la présidentielle, si ce calendrier électoral est maintenu.


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