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Burundi: aucun chef d’Etat étranger pour la cérémonie de prestation de serment du président Nkurunziza


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Le président burundais Pierre Nkurunziza a prêté, le 20 août, serment pour un troisième mandat qu’il a conquis au terme d’une crise politique émaillé de violences meurtrières et d’un coup d’Etat manqué. «A l’instant, le président Pierre Nkurunziza prête serment pour un nouveau mandat de cinq ans», a écrit en fin de matinée la présidence burundaise sur son compte Twitter officiel.

Un troisième mandant à tout prix...

Un troisième mandant à tout prix…

Cette cérémonie de prestation de serment organisée au Palais des Congrès de Bujumbura, n’avait été annoncée officiellement que quelques heures à l’avance pour des raisons de sécurité, selon un membre du CNDD-FDD, le parti de M. Nkurunziza.

Aucun chef d’Etat étranger n’était présent. Seule l’Afrique du Sud était apparemment représentée au niveau ministériel. Plusieurs pays africains, la Chine et la Russie avaient envoyé leurs ambassadeurs. Les ambassadeurs des pays de l’Union européenne et des Etats-Unis étaient absents et représentés par des diplomates de rang inférieur.

Depuis la proclamation des résultats de la présidentielle, qui a été boycotté par la majorité des formations d’opposition, la situation sécuritaire  ne cesse de se dégrader avec des attaques nocturnes contre la police et des assassinats ciblés à Bujumbura et en province.

La candidature de M. Nkurunziza à un troisième mandat a plongé le pays dans une crise émaillée de violences, qui ont fait plus de 80 morts et plus de 160 000 déplacés.

L’opposition estime que la candidature de M. Nkurunziza  à la présidentielle du 26 juin est contraire à la Constitution et à l’accord d’Arusha de 2000 qui a ouvert la voie à la fin de la longue guerre civile burundaise (1993-2006). La Constitution, comme l’accord d’Arusha, limitent à deux le nombre de mandats présidentiels. Le camp présidentiel note, cependant, que le premier mandat du président Nkurunziza tombe sous le coup d’une disposition particulière de la Constitution et n’entre pas en ligne de compte dans la limitation des mandats présidentiels, vu que le Chef de l’Etat avait été alors élu par le Parlement et non au suffrage direct.


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