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Visite d’Etat du Président de la République française au Bénin : François Hollande reçu à grande pompe


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Arrivée au Bénin à zéro heure 30mn  ce 02 juillet 2015 et accompagné d’une forte délégation française, François Hollande est reçu en grande pompe par son homologue, Boni Yayi, président de la République du Bénin. Avec un agenda relativement chargé,  le président français dès son arrivée à Cotonou est allé passer sa nuit à l’Ambassade de France au Bénin. Ce n’est que ce matin à 8 heures (heure locale) que la visite d’Etat de moins de 24 h s’est déroulée.

Une visite d'Etat d'amitié et de travail.

Une visite d’Etat d’amitié et de travail.

L’Agenda de la délégation française

François Hollande est au Bénin très tôt ce matin. Un programme concocté à effet s’est bien égrené. Reçu à 8h au Palais de la présidence de la République par son homologue béninois, Boni Yayi, les deux présidents  après les civilités avec les présidents des Institutions étatiques, ont eu une rencontre tête à tête : une séance de travail à huit-clos dans la salle du Conseil des ministres.

Signature d’accords

Après cette séance, ils ont procédé à la signature de deux Accords de financement : l’un concernant l’Education (l’Enseignement secondaire) et l’autre porte sur le secteur agricole.

Cérémonie de décoration

Par ailleurs, l’hôte du Bénin,  François Hollande a été élevé au grade de Grande Croix de l’Ordre national du Bénin. En retour, le président français a décoré son homologue béninois, Boni Yayi de la Médaille de Dignité de Grande Croix de la Légion d’honneur.

Rencontre avec les représentants du peuple et des Institutions

Suivra ensuite  la rencontre des représentants du peuple (Députés) et des présidents des Institutions étatiques. Deux discours ont ponctué cette rencontre solennelle : celles du président de la République du Bénin, Dr Boni Yayi et du Président de la République française, François Hollande. Le président Français, s’est adressé à la représentation nationale (Députés béninois) à la salle des peuples du Palais de la présidence. (Ndlr : Nous reviendrons plus en détail sur les adresses de ces deux autorités).

Conférence de presse

Suivie d’une conférence de presse avec les médias béninois et français. Au total quatre journalistes tirés  retenus pour la circonstance,  ont posé des questions d’actualité internationale auxquelles le président français y a apporté des réponses claires et une dernière question   adressée au président béninois.

Séquence d’une question –réponse 

Il a été demandé au président français, ce qu’il pense de ceux qui veulent s’éterniser en Afrique ?

François Hollande répond : « Je ne change pas de discours selon les lieux où je me déplace. Et je dis aux interlocuteurs de pays africains comme d’autres, les principes qui gouvernent la France dans la conception que nous avons de la démocratie, des droits de l’homme et des élections. Je me suis exprimé de la façon la plus claire au sommet de la Francophonie de Dakar (Sénégal). Et je pense que chacun a entendu ce message. C’était après ce qui s’est passé au Burkina Faso ; c’était une leçon !

Je vais donc aller en Angola et au Cameroun, et je ne vais pas changé de propos pour autant. Les élections doivent avoir lieu à des rythmes qui sont ceux de toute démocratie et les constitutions sont faites pour être respectées. Cela ne veut pas dire qu’ils  ne peuvent pas être changés. Les mêmes qui ont voulu des changements au changement, dans le seul but de se perpétuer. Il y a là, un risque pour la démocratie, pour la stabilité et la sécurité.

Nous voyons au Burundi où il y a la violence ; il y a des contestations, des violences qui ne cessent pas. Et je crois que le président Boni Yayi est particulièrement préoccupé et faire en sorte que la raison puisse l’emporter » a répondu le président Hollande.

Le président français a également précisé à l’issue d’une autre question relative à l’insécurité, ce que la France peut faire au profit des pays africains dans la lutte contre la secte Boko Haram qui s’étend par sa menace de plus en plus sur le continent.

« La France n’entend pas se substituer aux Africains.  Ce sont les Africains  qui doivent assumer la lutte contre le terrorisme et leur propre sécurité. Nous avons des liens de coopération avec beaucoup de pays africains et nous sommes toujours prêts à les renforcer. C’est le cas ces dernières années, ces derniers mois. Ce que nous attendons des Africains, c’est qu’ils puissent ensemble mieux se coordonner  pour agir notamment dans les pays du Lac Tchad. Puisque ces pays sont visés, frappés par Boko Haram. Depuis la réunion que j’avais faite à Paris, il y a eu des progrès. Cette coordination dans les informations, les renseignements qui ont pu être menés contre Boko Haram au Nigeria, Niger, Tchad et le Cameroun. Ça doit donner encore plus de force à l’idée que nous avons lancée. De force africaine qui puisse-lorsque c’est nécessaire – intervenir en urgence face à un certain nombre de dangers. Nous sommes encore prêts avec l’Europe à appuyer les forces qui pourront être mises en place ».

En profitant de la dernière question adressée à lui, le président béninois, Boni Yayi n’a pas pu s’empêcher de remercier son homologue français au vue des retombées pour sa visite au Bénin.

« C’est une marque d’amour et d’amitié inoubliable par tout un peuple. En plus de cela, ce séjour a été marqué par deux Accords de financement qui ont été signés.  Nous avons rappelé ce que nous avons fait par le passé dans le cadre du document cadre de partenariat qui nous lie. Ce que nous avons fait aujourd’hui : rappeler dans nos préoccupations les questions qui se rapportent à l’énergie, pour être plus précis, l’adaptation aux conséquences du changement climatique du continent. On en a tenu compte de l’appui aux formations professionnelles, techniques, à la reconversion, l’assainissement. Autant de secteurs, les conditions de vie. Pour moi, la conférence de Paris est une conférence de dernière chance, c’est-à-dire que nous devons appuyer le président de la République française pour que cette conférence réussisse. Parce que nous sommes tous concernés » a souligné Boni Yayi. (Ndlr : nous reviendrons plus en détail sur le contenu de cette conférence de presse).

Visite du CLIP

Ensuite la délégation s’est dirigée vers le « Laboratoire de Clip (un Cadre de la lutte  intégré contre le paludisme), installé provisoirement au Champ de foire à LISBA (non loin de la présidence). Le Clip est un Centre  de recherches de lutte contre le paludisme et les maladies sectorielles et de parasitologie.  Donc en dehors des recherches sur les parasites, un vaccin contre le paludisme est actuellement en expérimentation sur la défense de paludisme sur les femmes enceintes et les enfants qui sont actuellement les cibles de cette expérience. Le professeur Massougbodji, Directeur de ce centre a expliqué le bien-fondé de ce centre dont les résultats pourraient profiter non seulement aux Béninois mais aussi au peuple africain.

Visite de la Blue zone

Pour l’étape suivante, le cap a été mis sur la « Blue Zone »  dans le quartier Zongo de Cotonou, précisément dans  l’enceinte de l’Organisation des chemins de fer Bénin-Niger (OCBN)  réalisée récemment par le Groupe Bolloré dans le cadre du Projet régional de la Boucle ferroviaire. Blue zone étant une structure à autonomie d’énergie qui offre plusieurs activités et opportunités. A ce niveau, les deux chefs d’Etat ont rencontré les étudiants boursiers sur place auxquels ils ont prodigué de sages conseils de réussite.

Rencontre avec la communauté française

A la dernière étape de la visite d’Etat du président français, c’est l’Ecole française au Bénin : Montaigne, où il a rencontré la communauté française vivant sur le territoire national qui a pu fait le déplacement à cette école. Au cours de cette rencontre, François Hollande a raconté à ses compatriotes ses motivations et les raisons qui justifient cette visite au Bénin. « C’était une promesse faite au président béninois dès sa prise de fonction » a-t-il rappelé. Tout en rassurant ses compatriotes sur les bonnes relations diplomatiques qui lient le Bénin et la France. Des relations séculaires.

Toutes ces visites sont auréolées par un bain de foule.

Fin de la visite au Bénin

Le Chef d’Etat français quitte le Bénin à 15h (heure locale) pour se rendre en Angola où il est attendu. Après l’étape de l’Angola il mettra le cap sur le Cameroun pour achever sa tournée  africaine.

Aline ASSANKPON


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