Flash Infos:

VERS L’ELABORATION D’UNE STRATEGIE REGIONALE EN FAVEUR DE L’EGALITE ENTRE LES SEXES POUR LE DEVELOPPEMENT DURABLE


1 159 Vues

Le Premier ministre du Sénégal, M. Mohamed Ben Abdallah Dione, estime essentielle la question de l’égalité des sexes pour le développement durable dans la perspective des changements que les gouvernements ouest-africains veulent promouvoir dans leurs Etats respectifs, sous l’égide de la CEDEAO.

Le Premier ministre du Sénégal, M. Mohamed Ben Abdallah Dione au milieu des ministres des Affaires féminines et du Genre de la CEDEAO

Le Premier ministre du Sénégal, M. Mohamed Ben Abdallah Dione au milieu des ministres des Affaires féminines et du Genre de la CEDEAO

Dans son discours d’ouverture ce vendredi 16 janvier 2015 à Dakar à l’ouverture de la réunion des ministres des Affaires féminines et du Genre de la CEDEAO, M. Dione a laissé entendre que l’égalité des sexes est un pré requis pour le développement durable qui ne saurait émerger dans des contextes d’intolérance et d’exclusion.

«Elle (l’égalité des sexes) reste une priorité de développement, tant que les femmes seront exposées aux  discriminations et à l’inégalité, sous le prétexte de leur identité sexuelle», a-t-il fait savoir.

Le Premier ministre sénégalais a rappelé les efforts considérables consentis depuis bien des décennies par les Etats membres de la CEDEAO pour le mieux-être des femmes et l’amélioration de leurs droits, avec des avancées notoires.

Malgré ces avancées, a dit M. Dione, des disparités entre les hommes et les femmes persistent dans de nombreux domaines au niveau communautaire.

Pour que les droits des femmes soient universellement respectés, il est indispensable de s’attaquer aux causes structurelles de l’inégalité entre les sexes, a indiqué pour sa part la directrice régionale d’ONU-Femmes, Dr Joséphine Odera.

Ces causes sont, selon elle, la violence à l’égard des femmes, le service de soins non rémunéré, le contrôle limité des ressources et de la propriété ainsi que la participation inégale à la prise de décisions tant publiques que privées.

Abondant dans le même sens, le vice-président de la Commission de la CEDEAO, Dr Toga Gayewea Mcintosh, estime, de son côté, qu’il existe trois défis majeurs pour lesquels il est nécessaire d’assurer l’égalité des sexes et d’entreprendre des efforts collectifs afin d’obtenir des résultats.

«Il s’agit tout d’abord du défi du renforcement des capacités humaines, celles des hommes et des femmes, pour favoriser le développement national et régional. Le deuxième défi consiste à définir des approches et des stratégies de développement appropriées en vue de la transformation de nos ressources nationales. Le troisième défi concerne l’amélioration significative des infrastructures afin de soutenir le processus et de favoriser la réussite des efforts de développement durable», a affirmé Dr Mcintosh.

Cette réunion ministérielle de deux jours qui a justement pour thème : «L’égalité des sexes et le développement durable» permettra aux participants d’examiner et de proposer pour adoption une série de documents et d’instruments fondamentaux de la CEDEAO sur ces deux problématiques.

Au nombre de ces documents et instruments, on peut citer entre autres, le projet d’Acte additionnel portant sur l’égalité des droits entre les femmes et les hommes pour le développement durable dans l’espace CEDEAO, le projet de Plan d’action de la CEDEAO pour le Genre et le Commerce 2015-2020 ainsi que le projet de Cadre et de Plan d’action de la CEDEAO sur le Genre et la Migration 2015-2020.

Pour la commissaire chargée des Affaires sociales et du Genre de la Commission de la CEDEAO, Dr Fatimata Dia Sow, l’adoption de ces documents contribuerait sans nul doute à rendre effectives les conditions qui garantissent une prise en compte plus appropriée des questions de genre à tous les niveaux d’intervention au niveau communautaire.

«L’élaboration de ces différents documents par mon département est justifiée par la nécessité de mobiliser entièrement le potentiel humain et matériel dont nous disposons pour promouvoir l’égalité genre dans notre région», a-t-elle déclaré.

Dr Sow s’est dite convaincue que ces projets de textes, une fois adoptés, serviront de base à de nouvelles stratégies susceptibles d’opérationnaliser l’approche genre dans tous les secteurs pour l’instauration d’une société juste et équitable en Afrique de l’Ouest.

Cette rencontre ministérielle a également pour ambition d’évaluer les acquis en matière d’égalité des sexes et d’identifier les projets et programmes essentiels de la feuille de route portant sur l’avenir souhaité par les femmes de l’Afrique de l’Ouest.

La Déclaration d’Accra relative à la protection sociale, la situation des 200 lycéennes enlevées en avril 2014 par le groupe terroriste Boko Haram à Chibok, dans le nord du Nigeria, la mise en œuvre de la politique genre de la CEDEAO, le rapport sur la situation du genre en Afrique de l’Ouest 2014 tout comme la riposte à l’épidémie à virus Ebola dans la région figurent aussi à l’agenda de cette réunion.

Dans son message de bienvenue prononcé à l’ouverture des travaux, la ministre des Affaires féminines du Ghana, l’honorable Nana Oye Lithur, dont le pays assure actuellement la présidence en exercice de la CEDEAO, a rassuré les participants de la volonté du Ghana à œuvrer pour l’égalité du genre dans l’espace communautaire et à l’éradication totale de la maladie à virus Ebola.


Répondre

Votre adresse email ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont marqués d'une étoile *

*

Revenir en haut de la page