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Gouvernance /Analyse du Budget général de l’Etat – Gestion 2015 : Assainir les Finances publiques pour une meilleure qualité des dépenses


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Le Budget général de l’Etat, Gestion 2015 dont l’exécution a été officiellement lancée le jeudi 08 janvier dernier, comporte quelques innovations dont l’observance dans le respect strict des mesures aiderait le secteur privé à être plus compétitif sur le marché international. En bonne place de ces réformes, on retient : la promotion des productions locales et l’attribution des marchés publiques aux Petites et moyennes entreprises (PME).

Ph:DR- Les artisans béninois sont invités à un effort de satisfaction pour les besoins de l’administration

Ph:DR- Les artisans béninois sont invités à un effort de satisfaction pour les besoins de l’administration

Depuis le jeudi 8 janvier 2015, il a été lancé officiellement le Budget général de l’Etat, Exercice 2015. D’un montant de 1.506.638.200 milliards de Fcfa contre 1.117.000 milliards Fcfa en 2014. Cette nouvelle loi de finance a été lancée avec les principaux outils de soutien à son exécution ; notamment : le Guide d’exécution des dépenses publiques ; le Passeport du Contrôle financier et le répertoire des prix de référence pour l’administration autre titre de l’année 2015.

Assainir les finances publiques en assurant une meilleure qualité des dépenses, c’est le défi que compte relever le gouvernement béninois à travers cette loi de finance, Exercice 2015. Cette nouvelle loi des Finances entend imprimer désormais une rigueur budgétaire et une réduction stricte des dépenses publiques compte tenu des enjeux électoraux, régionaux et  internationaux.

En effet, plusieurs innovations et réformes y sont apportées. Au titre des innovations, se trouve entre autres, la promotion des productions locales. Ceci pour faire face aux défis du Tarif extérieur commun (TEC) Cedeao déjà en vigueur depuis le 1er janvier 2015 dans l’espace communautaire.

Au titre des réformes majeures introduites dans le dispositif d’exécution des dépenses publiques, on notera selon le Ministre de l’Economie, des Finances et des Programmes de dénationalisation, Komi Koutché, la transparence et l’efficacité budgétaire et la discipline budgétaire. Des attitudes qui conduiront à coup sûr à atteindre les objectifs contenus dans les mesures de politique économique fixées à cet effet.

Transparence, Efficacité  et Discipline budgétaire

Pour la transparence et l’efficacité budgétaire, il sera question d’appliquer  la réforme des recettes auxiliaires pour l’unicité de la trésorerie ; d’élaborer les deux outils nécessaires (le Guide d’exécution des dépenses publiques et le Passeport du contrôle financier) ; d’actualiser le répertoire des prix avec des innovations majeures ; et de procéder à la dématérialisation de la chaîne de gestion des dépenses publiques.

Ensuite, la priorité sera donnée aux payements des dettes antérieures au cours du premier mois de la gestion budgétaire de sorte à consacre 10% du premier chargement de crédit à l’apurement desdites dettes et 15% pour les nouveaux engagements jusqu’à apurement total des anciennes dettes.

Par ailleurs, sur le plan disciplinaire, le gouvernement entend désormais procéder à l’arrimage des autorisations d’engagement au rythme d’entrée des recettes ; à l’encadrement et à la régulation de certains postes de dépenses à grande consommations de ressources tels que ceux de la location des véhicules et des voyages à l’extérieur. De même que la règlementation des arrêtés à incidence financières intrinsèquement liés aux attributions des structures bénéficiaires.

«… Ces nouvelles dispositions de la Constitution financière entrent dans le cadre du traitement, de l’élaboration du tableau d’équilibre, de la matrice, de la loi de finance. Nous avons pris en compte plusieurs dispositions de la nouvelle loi. Et la prise en compte de ces dispositions va continuer pour le Budget 2016 » a déclaré le Directeur général du Budget, M. Célestin Hossou.

Des mesures de politique économique

Au titre des mesures de politique économique, on retient la promotion des productions locales. A cet effet 60 % des commandes de mobiliers de bureaux sont réservés à la consommation locale. Ce qui appelle de nos artisans un effort de satisfaction des besoins de l’administration. 80% des commandes de vivres au profit des cantines et restaurants universitaires et prisons civiles sont réservées à la production agricole nationale.

Par ailleurs, 50 % des marchés publics dont les coûts sont inférieurs ou égal à Cinq Millions (5.000.000) de Fcfa  doivent désormais revenir aux Petites et moyennes entreprises (PME) conformément au standard du Small Business Promotion.

Atteindre un taux de croissance de 6%…

L’observance de ces mesures liées au budget 2015 permettra d’atteindre un taux de croissance de 6 % en 2015 contre 5,7%  en 2014. En effet, l’exécution dans le strict respect des mesures supra indiquées devra permettre d’atteindre les objectifs macroéconomiques tels que : un taux d’inflation d’environ de 2% contre une norme de 3% ; un taux de pression fiscale de 16,1% contre 17% en 2014 et un taux d’investissement public de 8,5% du PIB contre 6,5% en 2014.

Aline ASSANKPON


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