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Les importations de sucre et de ciment sont interdites au Cameroun, pour protéger l’industrie locale


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Dans une correspondance datée du 21 août 2014, le secrétaire général de la présidence de la République du Cameroun, Ferdinand Ngo Ngoh, a prescrit au Premier ministre camerounais, Philémon Yang, de diligenter auprès des ministères en charge du Commerce et des Finances, l’interdiction des importations de sucre et de ciment sur le Cameroun, «jusqu’à nouvel avis».

l’interdiction des importations de sucre et de ciment pour protéger la production locale

l’interdiction des importations de sucre et de ciment pour protéger la production locale

Cette décision, que l’on assimile au ministère camerounais du Commerce à des «mesures de sauvegarde» visant à protéger le tissu industriel local, sont consécutives à l’augmentation de la production locale de ciment, d’une part, et aux plaintes formulées par la Société sucrière du Cameroun (Sosucam), le leader du marché national, d’autre part.

Question ciment, avec la mise en service de l’usine camerounaise du groupe marocain Addoha, au premier trimestre 2014, la production de ciment a augmenté de 500 000 tonnes. Avec 1,6 million de tonnes produites par Cimencam du groupe Lafarge, la production nationale culmine actuellement à 2,1 millions de tonnes (sur une demande de 2,5 millions de tonnes), en attendant la mise en service de l’usine du milliardaire nigérian Aliko Dangoté, prévue ce mois octobre 2014, et qui produira un million de tonnes supplémentaires au départ.

Côté sucre, l’on se souvient qu’au cours d’une réunion tenue au ministère du Commerce le 23 septembre 2013, Sosucam, filiale locale du groupe français Vilgrain, avait annoncé près de 10 milliards de francs Cfa de pertes sur son chiffre d’affaires, à cause de la contrebande, mais surtout de la mévente de ses produits du fait des importations massives autorisées par le gouvernement (85 000 tonnes). Pour faire pression sur le gouvernement camerounais, afin que soient interdites les importations de sucre sur le marché camerounais, l’entreprise agro-industrielle menaçait de fermer l’une de ses deux usines dès le lancement de la campagne 2014, licenciant d’un coup près de 3500 employés sur les 7000 que compte la société.


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