Pour la première de son histoire, la Banque ouest-africaine de développement (BOAD) a octroyé le 24 septembre 2014 deux prêts dans le domaine de l’assurance-récolte. Il s’agit de financements partiels de projets de mise en place de produits d’assurance-récolte au Sénégal, pour les cultures de coton et de maïs, et au Bénin pour le coton et le riz.
Au Sénégal comme au Bénin, ces projets visent à réduire la vulnérabilité des producteurs des filières citées plus haut. Cela en leur permettant d’accéder à des produits d’assurant couvrant plusieurs phases de production, notamment le crédit intrant. Le prêt s’élève à 1 milliard 90 millions FCFA pour le Sénégal et 1 milliard 89 millions FCFA pour le Bénin.
Les risques climatiques affectent de façon significative le travail des agriculteurs et agricultrices. Entre 2010 et 2012, la BOAD a financé une étude de faisabilité pour la mise en place d’un mécanisme d’assurance-récolte dans les pays de l’UEMOA (Union Economique et Monétaire Ouest Africain).
L’étude a conclu à la faisabilité de l’assurance-récolte dans la zone, notamment au Bénin et au Sénégal, qui disposent de données et de compagnies d’assurance dédiées à l’assurance-récolte.
La BOAD aidera les six autres Etats de l’UEMOA (Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Guinée Bissau, Mali, Niger, et Togo) à renforcer la fiabilité des données agricoles et météorologiques, et à mettre en place le cadre institutionnel indispensable à l’avènement de l’assurance agricole.
Cette intervention de la BOAD, suscitée par la crise alimentaire de 2008, constitue un motif d’espoir pour le développement agricole et rural de la région ouest-africaine. Pour peu que les agriculteurs soient impliqués, à travers leurs organisations, dans le développement des produits d’assurance-récolte. (BY INOUSSA MAIGA (GOOGOLFARMER)