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Séance de travail avec les Délégués du Contrôle financier au Ministère des Finances : Pour une amélioration de la qualité des dépenses publiques


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Le ministre de l’Economie, des Finances et des Programmes de Dénationalisation, Komi koutché a tenu vendredi 12 septembre dernier une séance de travail avec les Délégués des Contrôles financiers des ministères, Institutions et des Départements du pays.  L’objectif de cette rencontre était d’échanger avec ces « Ambassadeurs » auprès des administrations  étatiques,  pour leur préciser sa vision et ses orientations dans le cadre d’une gestion rationnelle des dépenses publiques.

Ph: Dr- Komi Koutché, le ministre béninois de l'Economie, des Finances et des Programmes de Dénationalisation

Ph: Dr- Komi Koutché, le ministre béninois de l’Economie, des Finances et des Programmes de Dénationalisation

L’une des priorités définies par le ministre des Finances, dès sa prise de fonction, c’est l’amélioration de la qualité des dépenses publiques. A travers la séance de travail avec les acteurs du contrôle financier,  Komi Koutché a voulu insuffler une  nouvelle dynamique dans la gestion rationnelle des dépenses publiques. La maîtrise de la qualité des dépenses étant un défi important pour plusieurs raisons : la première, l’Etat dispose de très peu de ressources ; ce qui exige une gestion rationnelle de ces ressources limitées pour réaliser de grande chose ; la seconde est relative aux dépenses sans contrepartie réelle alors qu’il y a des besoins importants qui s’expriment par ailleurs.

La prérogative du contrôleur financier, en tant que représentant du ministre des finances  dans les  Ministères, Institutions et Départements est d’être le premier verrou des dépenses. «Vous êtes le premier verrou de sécurité, le premier tamis par rapport à tout ce que nous appelons la maîtrise de la qualité de la dépense » a déclaré le ministre des Finances aux Délégués du Contrôle financier.

Certes la maîtrise de la qualité des dépenses ne signifie pas réduction des prérogatives de l’Ordonnateur, mais tout simplement, la contribution à l’appréciation de la pertinence des dépenses. Amener l’Ordonnateur à être plus éclairé dans ces choix de dépenses. Une sorte de complémentarité au niveau des deux collaborateurs qui ont une obligation de loyauté vis-à-vis de la République.

Selon le ministre des Finances, la gestion des dépenses appelle aussi des acteurs du contrôle financier un certain nombre de comportements dont le professionnalisme. « Par rapport aux orientations stratégiques choisies dans le cadre de l’encadrement budgétaire de l’année en cours, le Contrôleur financier doit être en mesure de dire, telle dépense permet de satisfaire des actions transversaux de gestion ou telle dépense est orientée de sorte que son impact est en arrimage avec les grands objectifs du Gouvernement dans sa politique budgétaire».

Cependant, ils ne doivent pas être des facteurs bloquants car le rôle du Contrôleur financier, c’est la régularité et la qualité dans les dépenses publiques. A cet effet, chaque gestionnaire de crédit doit détenir un passeport pour chaque type de dépense.

Des échanges qui ont débouché sur des engagements pris par les Délégués du Contrôle financier à travers la mise en œuvre d’une feuille de route élaborée dans un cadre consensuel avec l’ensemble des partenaires sociaux.

Photo : Komi Koutché

Légende : «Chaque gestionnaire de crédit doit détenir un passeport pour chaque type de dépense »

 

Encadré :

M. Latif Franck Djigla, Contrôleur financier au MEFDP, revient ici sur les grands axes de la feuille de route des Contrôleurs financiers.

Ph: Dr- M. Latif Franck Djigla, Contrôleur financier au MEFDP

Ph: Dr- M. Latif Franck Djigla, Contrôleur financier au MEFDP

« La feuille de route tourne autour de quatre axes essentiels : le premier, l’amélioration de la qualité de la dépense. La dépense de qualité apporte un plus à la mise en œuvre de l’action publique. Chaque fonds décaissé par l’Etat doit être la contrepartie d’une dépense utile ; le deuxième, la maîtrise du coût de la dépense publique parce que la dépense peut être de qualité mais exécutée au profit de l’Etat à un coût qui ne soit pas dans les normes ; le troisième, l’amélioration du contrôle de certaines opérations budgétaires, parce  qu’il importe que lorsque le Trésor publique paye une dépense, que cela puisse être la contrepartie réelle d’une prestation visible par tous, évaluable par tous ; quatrième axe, l’amélioration du contrôle de la sincérité de certaines opérations budgétaires. En cours de gestion, des modifications au budget dans les formes réglementaires et législatives peuvent être sollicitées, il faut qu’on s’assure que ces réallocations budgétaires sollicitées soient faites sur la base d’argumentaire, que les dépenses exécutées dans ce cadre-là soient bien en cohérence avec l’argumentaire sollicité. Voyez donc que ces quatre axes importants appellent des actions à court, moyens et longs termes à mettre en œuvre ». (Propos recueillis A.A.)

La rédaction


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