Flash Infos:

Affaire des écoutes / Nicolas Sarkozy dans le collimateur : Ce qu’il faut retenir de l’interview de Nicolas Sarkozy


1 161 Vues

2 juillet 2014, 21h – Au lendemain de sa garde à vue de 15 heures, qui s’est soldée par une mise en examen, Nicolas Sarkozy a accordé une interview à deux médias français. C’est la première fois depuis sa défaite du 6 mai 2012 qu’il intervient dans les médias audiovisuels.

Nicolas Sarkozy, ancien président français

Nicolas Sarkozy, ancien président français

L’ancien président de la République s’est vivement défendu des faits qui lui sont imputés. « Je n’ai rien à me reprocher, ni là, ni dans d’autres affaires » a-t-il asséné.

« Une volonté de m’humilier »

L’ancien chef de l’Etat, mis en examen notamment pour trafic d’influence et corruption active, a déploré le choix d’une garde à vue. « Il y a eu une volonté de m’humilier en me convoquant sous le statut de la garde à vue », a-t-il dit. « Ne pouvait-on pas me convoquer pour que je réponde aux questions des juges ? Devais-je absolument avoir rendez-vous à deux heures du matin avec les deux dames qui m’ont convoqué ? », a-t-il lancé. Il a par ailleurs qualifié de « grotesques » les chefs d’accusation. « Où est le trafic d’influence ? Où est la corruption ? ». L’ex-chef de l’Etat a comparé sa situation à celle de Jérôme Cahuzac quelques mois plus tôt. L’ancien ministre du Budget socialiste, « n’a pas fait une seconde de garde à vue » a-t-il tenu à rappeler.

Nicolas Sarkozy dénonce l’impartialité de la juge Thépaut

Dans cette affaire, Nicolas Sarkozy met clairement en cause l’impartialité de la juge Claire Thépaut, qui l’a mis en examen notamment pour corruption active, en soulignant qu’elle appartenait au Syndicat de la magistrature (SM), classé à gauche. « Est-il normal qu’on choisisse pour instruire une affaire où mon nom est cité un magistrat du Syndicat de la magistrature ? » et « dont l’obsession politique est de détruire la personne contre qui il doit instruire à charge et à décharge? », a interrogé l’ex-chef de l’Etat lors de son interview. Une accusation à laquelle le Syndicat de la magistrature a immédiatement répondu. L’ancien président « persiste à tenter de jeter le discrédit sur ceux dont la profession est de rechercher la manifestation de la vérité », déplore dans un communiqué le syndicat, classé à gauche, assurant qu' »un juge, même syndiqué, n’en est pas moins impartial ». L’organisation regrette que Nicolas Sarkozy fasse « l’amalgame entre la critique par un syndicat, personne morale, d’une politique menée et l’action d’un magistrat directeur d’enquête, dans le cadre de ses fonctions ».

L’affaire Bygmalion

Nicolas Sarkozy a assuré qu’il n’y avait « jamais eu le moindre système de double facturation » par Bygmalion dans sa campagne présidentielle de 2012, contredisant ainsi les aveux de Jérôme Lavrilleux, son ancien directeur de comptes de campagne. « En ce qui concerne ma campagne, je le dis à tous ceux qui m’ont soutenu, il n’y a jamais eu le moindre système de double facturation. Que les 17 millions d’euros qu’on prétend dépendre de ma campagne (et) qui auraient été cachés, c’est une folie. Personne ne peut imaginer que les enquêteurs du Conseil constitutionnel ou de la commission des comptes de campagne soient passés au travers », a-t-il déclaré.

Son avenir politique

Celui qui annonçait son retrait de la vie politique en mai 2012 a fait du chemin. « La question de savoir si on renonce » à revenir en politique « ne se pose pas pour moi », a dit Nicolas Sarkozy, ajoutant que « vis-à-vis de son pays, on a des devoirs, pas des droits (…) Je connais les inquiétudes des Français ».

Concernant la présidence de l’UMP, il a annoncé qu’il déciderait « fin août-début septembre » s’il sera candidat. (msn.com)


Répondre

Votre adresse email ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont marqués d'une étoile *

*

Revenir en haut de la page