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Politique agricole : le Nigeria valorise la filière manioc


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Les petits producteurs de manioc du Nigeria bénéficient d’une hausse de la demande locale et à l’exportation de chips et de farine de manioc. Pour réduire la facture des importations de blé, le gouvernement a introduit une politique qui oblige les détaillants étrangers – tels que Spar, qui exploite des supermarchés dans le pays- à utiliser 20 % de farine de manioc produite localement et 80 % de farine de blé dans la fabrication du pain, de gâteaux, de beignets et autres pâtisseries.

En raison de l’augmentation de la demande, les banques commerciales sont de plus en plus disposées à octroyer une aide financière à la fabrication de farine de manioc, tandis que les agriculteurs augmentent la superficie consacrée à la production du manioc.

Ph : DR - Les banques sont de plus en plus disposées à octroyer une aide financière à la production du manioc.

Ph : DR – Les banques sont de plus en plus disposées à octroyer une aide financière à la production du manioc.

En 2012, le gouvernement nigérian a augmenté la taxe à l’importation sur le blé pour améliorer la compétitivité de la farine du manioc locale. Afin de développer l’industrie du manioc, de créer des emplois et d’accroître les revenus, plus de 750 maîtres boulangers ont été formés à la fabrication du pain de manioc.

Selon les estimations du gouvernement fédéral, ces mesures devraient permettre de réduire de 20 %, soit environ 500 millions d’euros,  la facture annuelle des importations de blé. Le gouvernement prévoit de passer à 40 % le pourcentage de farine de manioc mélangée à la farine de blé d’ici 2015.

Améliorer la sécurité alimentaire

De l’autre côté à Garoua au nord du Cameroun, les agriculteurs ont aussi augmenté le rendement du manioc, pas pour l’intégrer dans la fabrication du pain, mais pour assurer la sécurité alimentaire en adoptant des variétés qui résistent aux maladies et à la sécheresse.

Les agents de vulgarisation et les chercheurs du ministère de l’Agriculture ont également enseigné aux agriculteurs comment cultiver des plantes plus productives  par le croisement de racines et de tubercules. «Les pénuries alimentaires dues à la sécheresse ou aux maladies étaient monnaies courantes.  Mais les nouvelles plantes donnent une meilleure récolte, année après année » explique Bouba Achille, producteur du manioc. En 2010, Achille a reçu 100 kg de boutures améliorées qui lui ont permis de récolter 800kg de manioc.

Pour transformer le secteur agricole et ainsi augmenter la productivité et les moyens de subsistance des petits exploitants agricoles, le gouvernement camerounais a investi dans des variétés de maïs, de blé et de manioc améliorées, de qualité supérieure et à plus haut rendement. (Spore n° 169)


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