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Paris / Table ronde des Partenaires pour le financement du Développement du Bénin : Accélérer le développement à travers la transformation de l’économie


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Les 17,18 et 19 juin 2014, le Bénin organise une table ronde des Partenaires techniques et financiers (PTF) à Paris (France). Il s’agit d’une plate-forme pour présenter la nouvelle vision de développement du pays, les projets phares du Gouvernement et les attentes du Bénin. Il s’agit pour l’essentiel de donner au PTF, les outils qui leur permettront de mobiliser les investisseurs au profit du Bénin. En un mot, cette table ronde est relative à l’accélération du développement à travers la transformation de l’économie nationale. La relance d’une coopération bilatérale et multilatérale, gagnante-gagnante selon le Chef de l’Etat, Dr Boni Yayi.

PH:DR- Boni Yayi à la recherche de financement pour accélérer la construction d’un certain nombre d’infrastructures routières

PH:DR- Boni Yayi à la recherche de financement pour accélérer la construction d’un certain nombre d’infrastructures routières

Après la table ronde de 1983 et celle 1993, le Bénin s’apprête à organiser sa troisième table ronde. Comme un rouleau compresseur, l’on se rapproche de la date retenue pour ce rendez-vous de Paris (les 17, 18et 19 juin 2014) : Table ronde des Partenaires pour le financement du développement du Bénin. Un événement qui focalise toutes les attentions tant au niveau du secteur public que privé. Des rencontres, déjeuners et diners de travail sont organisés par les acteurs impliqués dans cette organisation à l’interne comme à l’externe pour présenter les projets phares du Gouvernement et les attentes du Bénin.

Cinq projets sont prioritaires parmi la trentaine

En tenant compte des nouveaux défis qui se font jour, la table ronde que le Bénin s’apprête à organiser à Paris s’offre comme une plate-forme pour présenter la nouvelle vision de développement du pays. Elle est relative à l’accélération du développement à travers la transformation de l’économie nationale. En effet, cette vision se décline en plusieurs objectifs ; entre autres, des programmes structurants permettant de booster l’emploi des jeunes et de réduire la pauvreté ; d’assurer un développement équilibré de l’espace national et de renforcer la qualité des ressources humaines.

Le Bénin dispose de plusieurs atouts à mettre à mettre en jeu à cette table ronde, notamment : la sécurité des résidents, la stabilité politique renforcée par une alternance régulière au pouvoir, gage d’un Etat de droit ; un cadre macroéconomique bien portant – selon le ministre en charge de Développement – avec un taux d’inflation de 1% inférieur à la norme de 3% retenu dans l’espace Uemoa. Fort de ces acquis, cinq (05) projets prioritaires, portés par un partenariat public-privé, sont retenus dans le cadre de la table ronde de Paris.

L’épine dorsale, l’un des projets phares 

L’un des projets phares est la réalisation de l’épine dorsale dont les composantes se déclinent en quatre sous grands projets : Le premier concerne le chemin de fer, la réfection des rails existants de Cotonou jusqu’à Parakou et de l’extension des rails de Parakou à Niamey. Un rêve qui dort dans les tiroirs de l’administration publique depuis l’indépendance du pays. Tout récemment, ce projet s’est incrusté dans le projet régional appelé, la boucle ferroviaire qui relie quatre Etats par les rails (Bénin, Niger, Burkina et Côte-d’Ivoire). Essentiellement dans son programme, le Gouvernement béninois a retenu de réaliser la partie qui concerne Cotonou-Niamey ;

La deuxième composante de l’épine dorsale est la réalisation  d’un Port pétrolier et minéralier. Selon le ministre de Développement, le Port de Cotonou a été construit pour 2 millions de tonnes par an, alors qu’aujourd’hui la charge dépasse plus de 8 millions de tonnes avec des embouteillages sur les grandes artères de la ville de Cotonou. Pour donner une nouvelle impulsion au secteur transport des marchandises, particulièrement des minerais provenant du Niger, la construction d’un port minéralier en eau profonde allant de 20 à 25 mètres de tirant d’eau, s’impose pour faciliter le transport des ressources minières et pétrolières ;

La troisième consiste en la réalisation des Ports secs à l’intérieur du pays. Il s’agit des relais en direction de l’hinterland (Niger, Burkina, Mali, etc) ; La quatrième composante est l’aéroport international de Glo-Djigbé : là, le Gouvernement béninois ambitionne de construire un grand aéroport de standing international, de classe A, capable d’accueillir les plus gros avions comme les 380A.

Egalement, le programme énergétique au menu

Le deuxième projet phare concerne le programme énergétique qui prévoit la construction de quatre (04) barrages électriques sur les fleuves du Mono et de l’Ouémé (Barrages d’Adjarala, de Togo-bis, de Bétérou et de Vossa). Il est également prévu l’installation de deux (02) centrales biomasses pour les déchets agricoles qui serviront à fabriquer à la fois de l’énergie et de l’engrais. A ceux-ci, s’ajoutent plusieurs projets d’énergies solaires (photovoltaïques et photoélectriques) afin de rentabiliser l’ensoleillement qui, naturellement existe en abondance, de manières illimitées et qui se trouve mal exploité au Bénin. Evidemment, d’autres sources d’énergies sont également prévues d’être construites ; notamment une centrale thermique de 400 Mégawatts, une autre de 200 MW à charbon et une centrale de 50 MW.

Le tourisme comme un pôle de développement

Le troisième projet phare du gouvernement est celle de la route des pêches. Un projet de site touristique balnéaire, un rêve ambitieux qui, selon les estimations, donnera à peu près 22.000 emplois et qui comporte plusieurs phases ; notamment : une station balnéaire, l’écosystème avec des mangroves ; une baie ensoleillée et sablonneuse, un bras de rivière avec la mer qui accueillera le sport nautique. Plusieurs sites pour l’attraction culturelle vont s’ajouter à ceux déjà existants dans la ville de Ouidah (le Vaudou (fête annuelle), le temple des pythons, la route des esclaves et la Porte de non-retour). D’ailleurs, le gouvernement béninois entend déclarer Ouidah comme patrimoine mondial de cultures par l’Unesco ; ceci pour donner un coup de pouce au tourisme béninois. Ce site touristique, une fois réalisé, accueillera 103 visiteurs par jour.

Faire du Bénin, une puissance agricole de la région

Le quatrième projet-phare se réfère à l’agro-industrie. Le Bénin étant un pays bien arrosé qui dispose de 205.000 tonnes de bas-fonds qui  sont inexploités. Seules 20 % des terres arables sont mises en valeur alors que 65 % de l’étendue du territoire est cultivable. Si les cinq vallées du Bénin (Les vallées de l’Ouémé, du Mono, du Couffo, de Pendjari et du Niger) sont aménagées et mises en valeur, elles peuvent assurer la sécurité alimentaire du pays et de la sous-région d’où la vision du gouvernement de transformer le Bénin en une puissance agricole phare pour toute la sous-région.

L’érection d’un centre hospitalier de référence

Le cinquième projet-phare est la construction d’un hôpital de référence. Selon Marcel de Souza, le Bénin débourse chaque année, 6 à 7 milliards de Fcfa au titre des dépenses d’évacuation sanitaire.  A cet effet, il est prévu l’érection d’un centre hospitalier de référence qui puisse prendre en charge toutes sortes de maladies récurrentes avec des plateaux techniques modernes et une expertise remarquable à la hauteur de celle de l’Europe.

La Diaspora béninoise contribue, elle aussi…

La diaspora béninoise n’est pas laissée aux oubliettes, elle y apportera sa contribution. A cet effet, il est prévu une rencontre avec la diaspora en vue de lui offrir la possibilité de participer pleinement au développement de son pays. Il s’agit d’un pacte imaginé qui offre des outils de participation véritablement fiable à la vie politique et économique du pays. Pour la crédibilité de cette main-tendue à la diaspora, ce volet sera géré par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD).

Le Bénin à la recherche d’un gap

La mise en œuvre de ces différents projets nécessite un financement de 6.529 Milliards de Fcfa. Grâce à ses partenaires, le Bénin a déjà mobilisé une partie de ces ressources et il reste un gap de 2.900 Milliards de Fcfa qui devraient être mobilisés  à l’occasion de cette table ronde pour accélérer la construction d’un certain nombre d’infrastructures routières. Pour l’essentiel, il s’agit de donner au PTF, les outils qui leur permettront de mobiliser les investisseurs au profit du Bénin.

Table ronde-Logo

La Banque mondiale sera d’un appui technique et logistique pour la réussite de la table ronde qui se déroulera dans ses locaux à Paris du 17 au 19 juin : la première journée sera consacrée aux Bailleurs de fonds, la deuxième aux Investisseurs internationaux et la troisième au Système des Nations  Unies et la diaspora.

Espérons qu’à l’issue de cette table ronde, tous ces projets et programmes qui seront présentés à la face du monde puissent retenir l’attention des PTF et Investisseurs internationaux. Et que le gap recherché puisse être trouvé et permette de réaliser ces pôles de développement qui porteront à coup sûr, la croissance non seulement à 7 ou 8 % mais surtout à deux chiffres, capable d’impacter la pauvreté.

Aline ASSANKPON


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