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Le candidat du principal parti de Guinée-Bissau, José Mario Vaz (photo), a remporté le second tour de l’élection présidentielle avec 61,90% des voix, face au candidat de l’armée Nuno Gomes Nabiam, selon des résultats provisoires publiés le 20 mai par la Commission nationale électorale (CNE).
Ph: DR – M. José Mario Vaz a remporté le second tour de l’élection présidentielle avec 61,90% des voix
Ancien ministre des Finances, M. Vaz, 57 ans, est le candidat du Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC), qui domine la vie politique depuis l’indépendance de la Guinée-Bissau en 1974.
M. Nabiam, qui était soutenu par le Parti de la rénovation sociale (PRS, deuxième formation du pays) et par les chefs de l’armée, a obtenu 38,10% des suffrages.
José Mario Vaz dit «Jomav» fut le ministre des Finances de l’ancien premier ministre Carlos Gomes Júnior. Il avait notamment piloté des discussions ayant permis en novembre 2011 un accord avec la France pour l’annulation de 8 millions d’euros de dette publique de la Guinée-Bissau, pays lusophone d’Afrique de l’Ouest d’environ 1,6 million d’habitants.
Les élections présidentielle et législatives doivent rétablir la légalité constitutionnelle deux ans après le coup d’Etat du 12 avril 2012 qui avait renversé le régime du Premier ministre Carlos Gomes Junior entre les deux tours d’une présidentielle, interrompue de facto. Le putsch avait été mené par le chef de l’armée, le général Antonio Indjai, inculpé il y a un an aux Etats-Unis pour son implication dans un trafic de drogue.
Le taux de participation a été de 78,10% au second tour organisé le 18 mai, contre 89,29% au premier tour organisé le 13 avril en même temps que les législatives.Les deux candidats ont 48 heures pour faire des réclamations à la Cour suprême, qui proclamera les résultats définitifs.
Parti historique de la guerre d’indépendance contre le colonisateur portugais, le PAIGC a, par ailleurs, remporté la majorité absolue aux législatives, avec 55 sièges de députés sur 102. Le PRS en a gagné 41, le reste étant partagé entre des petits partis.
A Bissau, la crainte d’un nouveau putsch reste forte après la défaite du candidat de l’armée. Le Conseil de sécurité de l’ONU a, d’ailleurs, appelé le 19 mai toutes les parties en présence à respecter les résultats électoraux comme étant une expression de la volonté démocratique de la population de Guinée-Bissau. (Agence Ecofin)
