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Media Day Bénin de la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM) : renforcer la diffusion de l’information boursière au Bénin


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Accroître la visibilité régionale et internationale de la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM) et développer davantage la culture boursière dans l’espace Uemoa à travers une meilleure communication. C’et l’objectif principal visé par la Direction générale de l’institution et son Antenne nationale en organisant un  Media Day (édition du Bénin) au profit d’une vingtaine de journalistes ce vendredi 7 Mars 2014 à la Chambre de Commerce et d’Industrie du Bénin.

(De gauche à droite) Mme Pauline Atioukpe Hountondji, M. Edoh Kossi Amenounve et les membres du jury dont le Vice-président de la Haac, Edouard Loko.

(De gauche à droite) Mme Pauline Atioukpe Hountondji, M. Edoh Kossi Amenounve et les membres du jury dont le Vice-président de la Haac, Edouard Loko.

L’information gouverne les marchés financiers et permet aux investisseurs de formuler des anticipations sur l’évolution du prix des sociétés cotées  et d’effectuer leurs transactions. Pour que les marchés soient efficaces, il faut que l’information qui est donnée au public soit non seulement fiable mais également de qualité. Ce qui justifie clairement, l’attention toute particulière des organisateurs de cette rencontre dénommée « Media Day » aux journalistes chargés de diffuser l’information boursière.

En effet, cette journée des médias, édition du Bénin, s’inscrit dans la nouvelle stratégie de développement de la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM) qui vise à améliorer et à renforcer la diffusion de l’information boursière au sein de l’espace Uemoa. Ceci dans un contexte où le défi à relever est encore plus grand face à la diversité des canaux de l’information.

« Avec le développement spectaculaire des technologies de l’information et de la communication et la diversité des canaux de l’information qui s’offrent à nos populations aujourd’hui, le défi est encore plus grand pour une bourse de garantir son efficacité » a déclaré M. Edoh Kossi Amenounve, Directeur général de la BRVM.

Aussi, rappelle-t-il aux hommes des médias, le rôle important à jouer dans la diffusion des informations boursières et la garantie de l’accompagnement de la BRVM à leurs côtés.

L’évolution de la BRVM et du DC/BR

La Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM) et le Dépositaire central /Banque de règlement (DC/BR) sont deux structures centrales du marché financier régional de l’Union économique monétaire ouest-africaine (Uemoa) qui ont démarré leurs activités en septembre 1998.

Le bilan des activités en 2013 classe la BRVM 6ème bourse africaine en termes de capitalisation boursières et de performances des indices. Une performance qui lui confère un positionnement fort appréciable sur l’échiquier continental.

Selon la Directrice nationale de l’Antenne de la BRVM, Mme Pauline ATIOUKPE, épse Hountondji, la capitalisation du marché des actions s’est hissée en 2013, à 5.633 milliards de Fcfa au 31 décembre. La valeur des transactions a atteint 193,49 milliards de Fcfa soit plus de 33 % de progression par rapport à 2012. Les indices BRVM 10 et BRVM composite ont enregistré en une année des hausses respectives de 35,66% et 40,64%. (Ndlr : Nous reviendrons plus en détail sur les activités, l’évolution, les performances, les faits majeurs et les perspectives de la BRVM pour 2014 dans nos prochaines éditions.)

Malgré toutes ces performances et progressions notées, les activités de la BRVM demeurent encore méconnues au sein de notre Union et la culture boursière y est encore faible. « Face à cette situation, la BRVM a adopté depuis 2012 de nouvelles orientations stratégiques qui visent notamment à accroitre sa visibilité régionale et internationale et à développer davantage la culture boursière au sein de notre Union par le biais d’une meilleure communication » a indiqué M. Amenounve.

Vue de quelques participants du Media Day Bénin

Vue de quelques participants du Media Day Bénin

Prix Meilleur groupe de journalistes

Le pic de ce Media day Bénin est l’organisation d’un concours d’écriture sur un thème retenu sur une activité boursière au Bénin. Répartis en cinq groupes de travail en fonction du type de média (Presse écrite, Radio et Télévision), les journalistes participants ont eu à  proposer un mini papier  de 40 mn qui doit répondre à des critères prédéfinis.

Le groupe de la Télévision s’est révélé Meilleure équipe de journalistes par le jury commis à cet effet. Un chèque de 200.000 Fcfa a été remis à cette équipe gagnante sous l’ovation de tous les participants.

Enfin, l’objectif à termes, visé par les organes dirigeants de la BRVM et du DC/BR est de mettre à contribution les journalistes dans le sens d’un accompagnement effectif de tous les médias dans la politique de diffusion de la culture boursière au Bénin.

Aline ASSANKPON

Encadré

La culture boursière selon M. Edoh Kossi Amenounve, DG/BRVM

Ph: DR - M. Edoh Kossi Amenounve, Directeur général de la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM)

Ph: DR – M. Edoh Kossi Amenounve, Directeur général de la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM)

« Un individu financièrement équilibré doit avoir toute la gamme de produits financiers… »

Comment développer ou inculquer la culture boursière aux Béninois et aux entreprises béninoises ?

M. Edoh Kossi Amenounve : Je crois que c’est fondamental. La culture boursière comme toute culture prend du temps à s’ancrer dans une population. Evidemment, cela nécessite des actions permanentes et des habitudes à acquérir. La question de la culture boursière ne doit pas être traitée de façon isolée par rapport à celle de la culture financière de façon générale dans nos pays et particulièrement dans les pays de l’espace Uemoa.

Quand on part de la culture financière des individus ; Est-ce que les citoyens de l’Uemoa ont la culture financière en ce sens qu’ils utilisent les instruments financiers à leur disposition pour rentabiliser leurs affaires. Est-ce qu’on a l’habitude d’ouvrir un compte bancaire, de souscrire à une police d’assurance-vie, d’ouvrir un compte dans une bourse ? C’est tout ça qui fait la culture financière d’un individu. Je crois que c’est là où nous avons un gros travail et de façon générale. On n’a pas cette habitude d’utiliser les instruments financiers.

Alors que pour avoir une culture, ça part de la base ; selon quelques chiffres annoncés par exemple, aux Etats-Unis, plus d’un foyer sur deux a un portefeuille boursier. En Europe, le taux est relativement plus bas mais important. Parce que dès la naissance d’un enfant, les parents ouvrent un compte bancaire, souscrivent à une police d’assurance-vie et acquièrent des valeurs mobilières à leurs enfants. Donc l’enfant grandit avec un portefeuille, ses parents lui parlent de ses actions et de ses obligations et il a automatique des réflexes quand lui-même voudra générer plus tard des revenus. Et ceci est extrêmement important pour le développement de la culture boursière.

J’ai l’habitude de dire qu’un individu qui est financièrement équilibré doit avoir toute la gamme de produits financiers. Vous ne pouvez pas avoir qu’un seul compte bancaire, ce qui veut dire que vous n’êtes pas financièrement équilibré. Si vous n’avez pas une police d’assurance-vie ou un portefeuille d’actions, vous n’êtes pas équilibré. Pourquoi ? Parce que chaque instrument financier sert à quelque chose. (…) Propos recueillis par A.A.


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