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Politique : Guinée-Bissau: l’ex-ministre des Finances José Mario Vaz candidat du PAIGC à la présidentielle


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Le Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC), qui domine la vie politique bissau-guinéenne depuis l’indépendance, a choisi le 2 mars son candidat à la présidentielle prévue le 13 avril en la personne de l’ancien ministre des Finances José Mário Vaz (photo). Cet ancien président du conseil des ministres de l’UEMOA âgé d’une cinquantaine d’années a été  choisi par les délégués du PAIGC à l’issue de deux jours de primaires, trois jours seulement avant la date limite fixée pour le dépôt des candidatures à l’élection présidentielle.

Ph: DR - José mario Vaz, l’ancien ministre des Finances,ancien président du conseil des ministres de l’UEMOA

Ph: DR – José mario Vaz, l’ancien ministre des Finances,ancien président du conseil des ministres de l’UEMOA

Au total, dix prétendants étaient en compétition pour la candidature du parti pour la présidentielle, dont l’actuel ministre de la Pêche Mario Lopes Rosa, les anciens Premiers ministres Carlos Gomes Junior et Aristides Gomes, et le diplomate Mario Cabral.

Le vote final a départagé José Mario Vaz et Mario Lopes Rosa. Sur 319 votants, M. Vaz a obtenu 208 voix, M. Rosa 109, il y a eu deux bulletins nuls.

José Mário Vaz fut le ministre des Finances de l’ancien premier ministre Carlos Gomes Júnior.  Il avait notamment piloté des discussions ayant permis en novembre 2011 un accord avec la France pour l’annulation de 8 millions d’euros de dette publique de la Guinée-Bissau, pays lusophone d’Afrique de l’Ouest d’environ 1,6 million d’habitants. Dans une déclaration à la presse après sa désignation comme candidat officiel du PAIGC, l’homme qui fut aussi maire de Bissau s’est posé en rassembleur, regrettant les querelles internes ayant affaibli ces dernières années le parti. «Nous avons un objectif commun et nous devons tous lutter pour l’atteindre», a-t-il notamment déclaré.

La présidentielle du 13 avril intervient deux ans après le coup d’Etat d’avril 2012 qui a renversé l’exécutif bissau-guinéen, un putsch survenu entre les deux tours d’une présidentielle pour laquelle l’ex-Premier ministre Carlos Gomes Junior, chef du PAIGC, était bien placé face à l’ex-président Kumba Yala, du Parti de la rénovation sociale (PRS, opposition).

Le renversement du régime a de fait annulé le scrutin présidentiel.La Guinée-Bissau est actuellement dirigée par des autorités de transition, installées en accord avec les militaires.

Selon  certains délégués du PAIGC, Carlos Gomes Junior, actuellement en exil, a été écarté de la compétition pour éviter des remous dans le parti fondé par Amilcar Cabral, héros de l’indépendance.  Le PAIGC a été, en effet, secoué ces dernières années par des luttes intestines entre des membres favorables à Carlos Gomes Junior et d’autres qui lui sont hostiles.«Nous avons décidé de suspendre sa candidature pour permettre au débat de se dérouler dans des conditions idoines et pour que le choix de notre candidat officiel ne subisse aucune entrave», a affirmé un haut responsable du PAIGC, sans plus de détails.

En mai 2012, Carlos Gomes Junior s’est rendu au Portugal, d’où il avait annoncé en août 2013 son souhait de rentrer dans son pays pour participer à la présidentielle. D’après son entourage, il séjourne depuis plusieurs semaines au Cap-Vert. Selon des membres du PAIGC,  l’armée aurait exercé des pressions sur les autorités de transition pour empêcher le retour de M. Gomes Junior.

Plusieurs personnalités ont déjà annoncé leur candidature à la présidentielle du 13 avril. Il s’agit, entre autres, de l’économiste et ex-responsable de la Banque mondiale Paulo Gomes, de l’ex-ministre de l’Education et ex-recteur d’université à Bissau Tcherno Djalo ainsi que  de Abel Incada du PRS et de Helder Vaz de Résistance Guinée-Bissau/Mouvement Bafata (RGB, opposition). (Agence Ecofin)


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