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VENTE DE CARBURANT ILLICITE A OUAGADOUGOU : Plus de 10 000 litres saisis


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Le ministère de l’industrie du commerce et de l’artisanat en collaboration avec la gendarmerie ont organisé une opération de saisie de carburant illicite dans la capitale burkinabè le 15 février 2014

Au petit matin du samedi 15 février 2014, avant le démarrage de l’opération et la répartition des équipes (Ndlr journalistes, gendarmes et contrôleurs économiques), l’inspecteur économique Tega Mohamed Balima s’est voulu claire. « On est monté d’un cran » a déclaré l’inspecteur économique qui explique qu’il n’est plus question de se contenter de saisir le carburant vendu en détail aux abords de la voie à Ouagadougou. Le commandant de la compagnie de gendarmerie du Kadiogo le lieutenant Issa Paré lui a donné le but de la mission. Il s’est agit de cibler et d’intercepter les principaux axes de trafic du carburant illicite, les lieux de stockage à Ouagadougou et des personnes ciblées qui en font leur activité principale, a souligné le lieutenant Paré.

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Cinq équipes, 24 contrôleurs économiques

Route nationale numéro 5, gare de l’Est, quartier wayalguin, village de Balkuy dans l’arrondissement 11, sont les lieux de passage des 24 contrôleurs économiques répartis en cinq équipes pour cette première opération de l’année 2014. Une trentenaire enceinte gérante d’une boutique remplie de bidons et de barriques de carburant sur la route RN5 ne revient pas à l’idée que son commerce soit illégal. Papier à l’appui, elle tente de démontrer son souci de se conformer à la loi.

Commandant Kadiogo

Le Commandant de la compagnie de gendarmerie du Kadiogo, lui a préféré authentifier ledit document en attendant, le carburant a été saisie. Quand on évoque les risques éventuels d’incendie, la dame s’en remet à Dieu. « Nous prions Dieu qu’il n’y est pas d’incendie. C’est pour avoir notre pain quotidien, nourrir les enfants et les scolariser » a-t-elle laissé entendre. Dans un domicile au village de Balkuy sur la route Ouagadougou-Pô, ce sont plus de 600 bidons et 11 barriques qui ont été saisies. Si à des endroits tout s’est passé sans accroc, cela n’a pas toujours été le cas en d’autres points. « A la gare de l’Est, il a commencé à avoir des attroupements lorsque nous avons voulu saisir du carburant illicite. Certaines personnes se sont interposées à la saisie de carburant et il a commencé à se former un attroupement. Ce sont les gendarmes qui ont pu maitriser la situation », a témoigné un contrôleur économique. A Wayalguin, un quartier de Ouagadougou, lorsqu’un trentenaire s’est vu saisir son stock de carburant, il a tout simplement refusé d’apposer sa signature sur la convocation à lui délivrer par le contrôleur économique, arguant du fait qu’il ne savait pas signer. « C’est parce qu’on cherche à manger que c’est ainsi. Vous avez ramassé, vous voulez que je vienne répondre quoi ? ».

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Des reconversions proposées

Selon un responsable du ministère de l’industrie du commerce et de l’artisanat, les propriétaires du carburant saisies sont appelés à se rendre à la direction générale de contrôle et de la répression des fraudes. A ce niveau, ils sont sensibilisés et il leurs seront proposé des reconversions avec des offres de prêts de financement de leurs projets, a confié notre interlocuteur. Au total, c’est plus de 10 000litres de carburant (super 91, mélange, gasoil et pétrole) qui ont été saisies et transposé à la Société nationale burkinabè des hydrocarbures (SONABHY). La SONABHY qui va se charger de vérifier la qualité de ce carburant saisie et le vendre. « Aucun litre de carburant ne peut être transporté et vendu au Burkina Faso à l’insu de la SONABHY » a affirmé l’inspecteur économique Tega Mohamed Balima qui ajoute que la SONABHY a le monopole de l’importation et la vente du carburant au Burkina Faso.

Henry BOLI (ZOODOMAIL)


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