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Médias / Niger : quatre journalistes arrêtés en une semaine


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Trois dates, les 23, 25 et 27 janvier 2014, marquent les arrestations de quatre journalistes au Niger. D’abord Soumana Idrissa Maïga, directeur de publication du quotidien privé L’Enquêteur, poursuivi pour« complot contre la sûreté de l’Etat et recel de malfaiteurs ». Il a publié un article dans son journal, le 17 janvier dernier.

PH: DR - Mahamadou Issoufou, président du Niger

PH: DR – Mahamadou Issoufou, président du Niger

Ensuite Abdoulaye Maman, journaliste et animateur du débat « Gaskya », en langue hausa, sur la chaîne de télévision Bonferey. Il est accusé d’avoir « commis des délits par voie de presse », pour les propos tenus lors d’un de ses débats.

Enfin, Zakari Adamou, présentateur d’une émission de débat sur la chaîne de télévision privée Canal 3, et Ousmane Dan Badji, directeur du journal l’Union, invité sur le plateau. Ils ont été convoqués par la police afin d’être questionnés. Les deux journalistes ont finalement été placés en garde-à-vue.

Reporter sans frontières (Rsf) dénonce le fait que le procureur de République a autorisé la libération d’Abdoulaye Maman et Ousmane Dan Badji, le 27 janvier 2014, sans que leurs avocats ne reçoivent de notification garantissant l’abandon définitif des charges. Ce que Rsf exige, non sans demander la libération des deux autres journalistes encore détenus.

Boubacar Diallo, président de l’association Maison de la presse, constate que le régime de Niamey est entrain de durcir le ton contre les journalistes. « Nous attendons que les pouvoirs publics respectent les textes de loi qui régissent la communication au Niger. Un journaliste doit répondre de ses actes mais dans le cadre de la loi sur la presse, et ne devrait donc pas être maintenu en garde à vue. Nous souhaitons également que le président de la République (photo) respecte les engagements pris en 2011 en faveur de la liberté de la presse », a-t-il expliqué.

Il y a une semaine, le ministre de la Justice, Marou Amadou, avait prévenu que le gouvernement ne tolèrerait plus certains dérapages de la presse. (Agence Ecofin)

 


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