La 44e édition du Forum économique mondiale est terminée. Il aura été marqué, par une forte présence diplomatique, avec l’Iranien Hassan Rohani, la Brésilienne Dilma Roussef ou encore l’Américain John Kerry. Sur le plan économique, le rendez-vous a été marqué par un retour à l’optimisme, malgré l’accroissement des inégalités.

PH: DR – Michael Froman (g.), le représentant au Commerce américain, en discussion avec Karel De Gucht, le commissaire européen chargé du Commerce, le 24 janvier à Davos

L’ambiance a incontestablement changé. L’économie mondiale est certes encore en convalescence, mais la croissance est de retour. La crise bancaire ne menace plus. L’assainissement des finances publiques est devenu une priorité et, surtout, les grands patrons sont deux fois plus nombreux à anticiper une amélioration de la conjoncture mondiale dans les douze mois.

Il n’y a guère que Nouriel Roubini pour jouer les Cassandre. Le Nobel américain d’économie prévoit une nouvelle crise dans les deux ans. Un pronostic d’autant moins rassurant que c’est lui qui avait prédit la crise de 2008, dont l’économie mondiale se relève si difficilement.

Rapport Oxfam

Il est vrai, aussi, que les défis restent nombreux, à commencer par l’accroissement des inégalités de richesses dans le monde. Un accroissement des inégalités considéré par le Forum économique mondial comme le premier facteur de risque pour la stabilité de la planète. Un rapport a d’ailleurs été très commenté à Davos : celui d’Oxfam, qui révèle que près de la moitié des richesses mondiales sont aujourd’hui détenues par 1 % de la population. Des chiffres-chocs qui n’ont pas laissé indifférents les quelque 2 500 participants à ce forum. (Rfi.fr)