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Centrafrique: Catherine Samba-Panza élue présidente de la transition


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Le Parlement centrafricain a élu à la présidence, ce lundi 20 janvier, une femme, la première dans l’histoire troublée de la Centrafrique. Catherine Samba-Panza a lancé « un appel vibrant » à déposer les armes. Elle est décrite comme une battante, avec une longue expérience politique. Elle a reçu un fort soutien international, militaire mais aussi financier et les chantiers qui l’attendent sont nombreux.

PH: DR - Catherine-Samba-Panza, Maire de la ville de Bangui, élue présidente de la transition

PH: DR – Catherine-Samba-Panza, Maire de la ville de Bangui, élue présidente de la transition

Un deuxième tour a été nécessaire, mais à l’issue de celui-ci, les 135 membres du CNT, le Parlement provisoire centrafricain, réunis ce lundi 20 janvier à Bangui, ont élu l’actuelle maire de la capitale, Catherine Samba-Panza à la présidence de la transition. Elle était opposée à Désiré Kolingba, fils de l’ancien chef d’Etat André Kolingba.

Les Centrafricains ont dû patienter un peu plus qu’attendu. Les membres du Parlement provisoire centrafricain, ne sont parvenus à élire un président qu’à l’issue de deux tours, en début d’après-midi ce lundi. Un second tour, organisé dans la foulée du premier, qui a opposé la maire de Bangui, Catherine Samba-Panza à Désiré Kolingba, fils de l’ancien chef d’Etat André Kolingba, décédé en 2010. Preuve peut-être que la situation en Centrafrique ne devait souffrir d’aucun retard. Et la première est sortie vainqueur de ce duel au sommet, par 75 voix contre 53. Parmi les huit candidats, elle était sans doute la seule à faire à ce point consensus. Peut-être parce que cette juriste en assurances, âgée de 58 ans, s’est toujours tenue éloignée des luttes de clans. Ce lundi, anti-balaka et ex-Seleka saluent son élection.

La maire de la capitale Bangui aime se présenter comme une mère, au sens maternel, pour apaiser les tensions. Une mère désireuse, disait-elle ce lundi, de voir ses enfants vivre en paix. Catherine Samba-Panza était par ailleurs la favorite des diplomates étrangers et, aussitôt élue, la nouvelle chef de l’Etat de transition a lancé un appel au désarmement des milices et des groupes armés.

Catherine Samba-Panza, succède ainsi à Michel Djotodia poussé à la démission le 10 janvier dernier par la communauté internationale. La première femme présidente en Centrafrique.

Les priorités de la nouvelle présidente

La nouvelle présidente de Centrafrique a également mentionné une autre priorité : celle de créer les conditions pour que les 600 000 Centrafricains qui ont fui à l’étranger puissent revenir au pays, et que les 450 000 déplacés puissent quitter leurs camps et rentrer chez eux.

La question économique est l’autre priorité, bien-sûr. Relancer l’Etat et l’administration. Rappelons que les salaires ne sont plus versés aux fonctionnaires depuis quatre mois. Mais pour le moment, l’heure est à la formation d’une équipe gouvernementale qui devra mener le pays vers des élections d’ici un an.

Réactions

En France, le chef de l’Etat François Hollande, qui joue un rôle important dans la mobilisation de la communauté internationale sur la crise en Centrafrique, a d’abord félicité Catherine Samba-Panza. Il a aussi assuré que la France se tiendrait à ses côtés dans cette tâche difficile.

Parmi les autres réactions, celle de la classe politique centrafricaine qui applaudit, elle aussi, l’élection de Catherine Samba-Panza.

Joint par RFI, l’un des poids lourds de la vie politique, Martin Ziguélé, président du Mouvement de libération du peuple centrafricain (MLPC) et de l’Alliance des forces démocratiques de la transition, estime qu’elle est la personne la mieux placée pour réconcilier la nation, à ce stade de la crise. (Rfi.fr)


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