Riz / Sénégal : les structures de financement de la riziculture peinent à recouvrer leurs créances

Les structures finançant la riziculture sénégalaise ne parviennent pas à recouvrer entièrement leurs créances auprès des producteurs. « Nous en sommes à moins de 50% de taux de remboursement pour un financement de 1,6 milliard FCFA pour la contre saison chaude.» déclare Cheikh Ndiaye, chef du réseau de la Caisse nationale de crédit agricole du Sénégal (CNCAS).

Du côté du Crédit Mutuel du Sénégal (CMS), qui a investi 274 millions de francs CFA dans la campagne de contre-saison chaude et n’a été remboursé jusque là qu’a hauteur de 7 %, le discours est le même. Cependant, les dirigeants de l’institution annoncent des mesures, même s’ils savent qu’aller au bout sera pour le moins compliqué : « Pour cette campagne, le CMS a voulu se lancer dans une opération structurée, mais la situation n’est guère reluisante, et nous avons couru beaucoup de risques.» explique Mboye Badiane, superviseur commercial de la direction régionale de Saint-Louis.

A l’origine de cette situation, on dénombre plusieurs facteurs dont le retard de certains industriels à remplir leurs obligations contractuelles envers les agriculteurs ou encore le changement incessant de structure financière par ces derniers, dès qu’ils ne peuvent rembourser un crédit contracté. Réunis au cours d’un atelier, les responsables des institutions de financement de la riziculture ont insisté sur le danger que représentaient ces créances non soldées pour la filière. (Agence Ecofin)