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CEDEAO : Mieux outiller les acteurs pour aborder les défis de l’Education


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La réunion des experts de la CEDEAO sur l’éducation et la formation s’est achevée ce vendredi 6 décembre 2013 à Banjul sur des recommandations dont la mise en œuvre devrait aider à outiller les différents acteurs et partenaires pour mieux aborder les défis auxquels est confronté le secteur de l’éducation en Afrique de l’Ouest.

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Ouverte cinq jours auparavant, la rencontre s’est penchée sur les efforts déjà déployés par la Commission de la CEDEAO ainsi que sur les recommandations et défis qui requièrent l’attention des parties prenantes pour un impact significatif dans le secteur avant le terme des objectifs de l’Education pour tous, les Objectifs du millénaire pour le développement et le plan d’action pour la deuxième Décennie de l’éducation pour l’Afrique en 2015.

Les objectifs spécifiques de la réunion portaient sur l’évaluation des efforts régionaux, des défis et perspectives identifiés lors des consultations de la CEDEAO dans certains domaines prioritaires en la matière et la validation des différentes recommandations issues des sessions techniques et études menées dans divers domaines d’intervention.

Destinées soit à la Commission de la CEDEAO, soit aux Etats, soit aux partenaires, les recommandations ont fait suite à des échanges approfondis de la part des participants, venus des structures les plus outillées en matière d’éducation des pays membres, mais aussi d’institutions comme l’ADEA (Association pour le développement de l’éducation en Afrique), le CIEFFA/UA (Centre international pour l’éducation des filles et des femmes en Afrique), l’AUA (Association des universités africaines), le WAEC (Conseil des examens de l’Afrique de l’Ouest) et l’Université de Gambie.

Après avoir examiné le rapport d’orientation puis la stratégie de la CEDEAO pour le renforcement des capacités en Système d’information sur la gestion de l’éducation (SIGE), la réunion a recommandé que l’organisation sous-régionale développe une proposition détaillée de mise à disposition de fonds et mobilise les experts pour aborder les besoins identifiés dans les Etats membres en collaboration avec les partenaires et les donateurs.

Le SIGE est l’un des domaines prioritaires de la seconde Décennie de l’éducation pour l’Afrique. L’objectif de ce programme est de changer le phénomène actuel de «données vierges» pour disposer de statistiques fiables en vue d’études prospectives plus pointues et plus précises, de faciliter la planification basée sur des informations solides et d’obtenir un système rigoureux de surveillance et d’évaluation de la performance des systèmes éducatifs.

La disponibilité d’un SIGE durable et au bon fonctionnement aux niveaux continental, régional et national est une nécessité pour cette fonction. Un rapport de situation sur les SIGE a été présenté à la quatrième réunion des ministres de la CEDEAO chargés de l’Education, tenue en octobre 2012 à Abuja. Depuis lors, une stratégie de renforcement des capacités en SIGE a été élaborée et doit être adoptée par les ministres.

Il a aussi été recommandé à la CEDEAO d’apporter aux Etats un soutien technique et financier dans la mise en place des structures nationales du SIGE ainsi que dans la mobilisation des ressources en ce sens. Elle devra aussi élaborer et mettre en œuvre un plan de communication pour soutenir et faciliter l’appropriation et l’adhésion des utilisateurs et producteurs de données.

Pour leur part, les Etats de la CEDEAO devront mettre en place des structures nationales chargées du SIGE dans toutes ses ramifications, faire des prévisions budgétaires pour une mise en œuvre efficace du programme et veiller à ce que les processus et méthodologies statistiques deviennent pleinement opérationnels et soient en adéquation avec les normes internationales.

Quant aux partenaires, il est attendu d’eux qu’ils continuent à apporter à la CEDEAO et aux Etats membres de l’organisation un soutien technique et financier en faveur de la mise en œuvre du SIGE.

La réunion des experts de Banjul a en outre examiné l’état de mise en œuvre du programme de la CEDEAO sur l’équivalence des diplômes, qui se justifie par la convention adoptée en la matière par la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de janvier 2003, en annexe au Protocole sur l’éducation et la formation.

Au terme de cet examen, ils ont recommandé que les cycles de l’éducation de base et du secondaire de tous les Etats membres soient harmonisés en termes de durée et de niveau de réussite académique étant donné que le cycle pré-enseignement supérieur semble déterminer le niveau de compatibilité d’un système par rapport à un autre.

Les organes d’examen des diplômes des cours secondaires des divers blocs linguistiques des différents pays devraient également harmoniser leurs diplômes et standards aux fins de l’équivalence, en s’inspirant des expériences du WAEC et d’autres structures au niveau national.

Dans le souci de mettre en place les mécanismes institutionnels, les organes de tous les Etats membres doivent se rencontrer pour harmoniser leurs programmes de cours et critères d’examen afin d’avoir les mêmes normes, ont également recommandé les experts réunis à Banjul.

En outre, les diplômes de licence, de master et de doctorat qui seront délivrés par les institutions de l’enseignement supérieur de la Communauté doivent également être harmonisés par rapport à leurs conditions d’admission, de quantité de crédit horaire, de durée et de système de classement.

La mise en œuvre du programme de la CEDEAO sur l’éducation des jeunes filles et autres groupes vulnérables tout comme la politique d’apprentissage en ligne de l’organisation ont aussi fait l’objet de présentation aux participants, qui n’ont pas manqué de prendre connaissance des recommandations et conclusions déjà adoptées à cet égard.

La réunion, qui a observé une minute de silence en hommage au leader sud-africain Nelson Mandela, décédé la veille à Johannesburg à l’âge de 95 ans, a été clôturée à la suite d’un échange d’allocutions entre le directeur du département de l’éducation, de la culture, des sciences et technologies de la Commission de la CEDEAO, Pr Abdoulaye Maga, et le secrétaire permanent du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche, des Sciences et Technologies de Gambie, Dr Cherno Omar Barry, représentant le ministre de l’Enseignement de base et du Second degré.

Alors que le Pr Maga a exhorté les experts à plaider en faveur de l’adoption, de l’appropriation et de la mise en œuvre des recommandations de la réunion dans leurs pays respectifs, le Dr Diop a, lui, exprimé l’engagement du gouvernement et du peuple gambiens à œuvrer de concert avec la Commission à la mise en œuvre des programmes d’intégration régionale.

A noter que la rencontre des experts de Banjul préparait la cinquième réunion des ministres de la CEDEAO chargés de l’Education et de la Formation, qui se tiendra au cours de l’année 2014 à un endroit non encore été déterminé, à la suite de celles de Dakar (septembre 2002), Accra (janvier 2004), Abuja (mars 2009) et encore Abuja (octobre 2012). (ECOWAS)


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