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Afrique du Sud : Le président sud africain à nouveau dans le viseur de l’autorité de lutte anticorruption


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En dépit de l’intervention de quatre ministres et de fortes pressions sur les médias nationaux, le scandale a fini par éclater. « Arrêtez nous donc », avait écrit The Times à sa une du 22 novembre 2013, en bravant l’interdiction de publier des photos de la gigantesque résidence privée du président Jacob Zuma, à Nkandla, dans la province du KwaZulu-Natal.

Ph : DR - Le président sudafricain Jacob Zuma

Ph : DR – Le président sudafricain Jacob Zuma

Face à l’évidence, l’autorité chargée de la lutte anticorruption en Afrique du Sud a estimé que le président Jacob Zuma avait détourné 215 millions de rands (15,5 millions d’euros) de fonds publics, notamment pour la construction d’une piscine et d’un enclos à bétail dans sa résidence privée.

Pour sa défense Jacob Zuma a estimé que cette somme a été dépensée pour « renforcer la sécurité » de sa résidence, justifiant même la construction de la piscine par la nécessité de disposer d’un grand réservoir d’eau en cas d’incendie…

Mais un rapport de la médiatrice de la République, Thuli Madonsela, que le Mail and Guardian s’est procuré, assure que le président sud-africain « a tiré des avantages personnels considérables de ces travaux ».

L’opposition se déchaîne : « Si des investigations préliminaires ont lieu et concluent qu’il a enfreint la loi, il pourrait être passible de destitution », assure Lindiwe Mazibuko, la chef du groupe parlementaire de l’Alliance Démocratique, premier parti d’opposition au puissant ANC.

En 2003, le procureur, Bulelani Ngcuka, avait annoncé avoir recueilli des éléments à charge contre M. Zuma pour corruption et abus de pouvoir, mais il du renoncer aux poursuites judiciaires pour insuffisances de preuves. C’est le directeur adjoint de l’ANC qui sera poursuivi et condamné.

En 2005, le conseiller financier de Jacob Zuma sera condamné à quinze ans de prison ferme pour avoir versé près de 160 000 euros à Jacob Zuma dans le cadre, entre autres, d’un pot-de-vin du fabriquant d’armes Thint. Zuma sera également inculpé, mais sauvé par un vice de procédure.

Même scénario en 2007, où il est inculpé de corruption dans l’enquête impliquant le groupe d’armement français Thales. Un vice de forme annulera à nouveau la procédure.


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