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Journée africaine de la Statistique : Des Données de qualité pour de meilleurs résultats en matière de développement


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Le 18 novembre est la date retenue par les Nations Unies pour célébrer la Journée africaine de la Statistique chaque année. L’objectif étant de sensibiliser le grand public au rôle important de la statistique dans tous les aspects de la vie économique et sociale en Afrique. C’est également l’occasion de promouvoir les grandes opérations statistiques telles que les recensements et le enquêtes. A cet effet la Banque mondiale a organisé depuis son siège à Washington une visioconférence qui a réunit autorités à divers niveaux et acteurs principaux.

Ph: Dr - M. Mackhtar Diop, Vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique

Ph: Dr – M. Mackhtar Diop, Vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique

« Des données de qualité pour soutenir le progrès en Afrique », c’est le thème retenu pour la célébration de cette année en vue de mettre en relief l’importance de données statistiques de qualité dans la prise de décision fondée sur les faits en matière de gestion économique et de réduction de la pauvreté ainsi que dans tous les aspects du processus de développement socioéconomique.

Ce thème a réuni à travers une visioconférence animée depuis le siège de la Banque mondiale à Washington plusieurs autorités gouvernementales et acteurs des données statistiques ; notamment Bénin, Burkina Faso, Burundi, Côte-d’Ivoire, Ethiopie, Ghana, Madagascar, Mali, Niger, Rwanda et Sénégal. Le Bénin était représenté à cette rencontre d’échange par le Ministre du développement et de la planification M. Marcel de Souza et son staff.

Des données fiables, adaptées aux besoins des utilisateurs

En direct, le Vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique, M. Mackhtar Diop dans sa présentation estime qu’il faut renforcer les capacités institutionnelles des départements de statistiques de nos pays pour pouvoir enfin se  servir des données statistiques qu’ils mettent à notre disposition pour prendre des décisions économiques. Il s’agit là d’un engagement architectural pour le développement de la statistique à savoir l’économie appliquée, c’est-à-dire du monde universitaire et les sectaires. « On note un fort engagement du côté des universitaires qui utilisent les données obtenus dans nos pays et qui contribuent à la capacité d’analyse de nos pays. C’est plus judicieux  que d’utiliser les données des pays européens » indiqué M. Diop.

A cet effet, la Banque mondiale se propose de mettre sur pied, un ensemble de programmes de recherches basés sur des données ayant pour une facilité de coordination au niveau des jeunes chercheurs du continent. C’est dire que les données issues de ces travaux de recherches doivent être fiables, adaptées aux besoins des utilisateurs, largement diffusées et accessibles à tous.

En effet, les statistiques sont utilisées pour suivre les progrès accomplis dans la réalisation des objectifs de développement. Ce suivi implique parfois de déterminer l’atteinte des points d’achèvement des programmes, l’admissibilité dans des zones économiques et l’accessibilité à certaines facilités des prêts et instruments de développement.

Selon la Banque mondiale, les décisions multilatérales fondées sur la surveillance requièrent des données fiables afin d’instaurer la confiance parmi les partenaires et les autres utilisateurs. La production des données en temps opportun est également essentielle à la qualité des données qui doivent être publiées sans délai, afin de ne pas entamer la confiance des utilisateurs selon la même source.

On note par ailleurs, que des données de qualité sont aussi cruciales pour la planification et l’amélioration de la prestation des services sociaux tels que l’éducation et la santé. De telles données sont également très utiles dans la prévision et la gestion des crises.

Des informations préliminaires ou des indicateurs économiques essentiels, tels que de taux de déficit ou des ratios du service de la dette trop élevés peuvent servir par exemple dans la prévention des risques. Pour parvenir ces à résultats, les données doivent allier la transparence et l’acceptabilité ; ce qui accroîtra leur utilisation et amènera le grand public à mieux participer à l’exécution des politiques et programmes afin de suivre les progrès accomplis et de poser des questions nécessaires.

Difficultés à produire des données de qualité en Afrique

Selon l’état des lieux qui a été fait, les pays africains, à certains égard, accomplis d’importants progrès concernant la qualité des données, en particulier par la conformité aux normes internationales et la rigueur méthodologique.  Il existe toutefois, des possibilités d’améliorer la crédibilité, la pertinence, la production en temps opportun et la diffusion des données.

Les difficultés existantes concernent notamment le manque de ressources et le manque d’indépendance qui font obstacle à la crédibilité et à la fiabilité des données. Dans certains cas, la compilation statistiques manque d’autonomie du fait des pressions politiques, exercées sur les producteurs de données, qui entravent le processus et tout particulièrement la publication et la diffusion des statistiques.

Aussi, faut-il noter que l’inadéquation des lois statistiques et l’absence de coordination nationale limitent parfois l’accessibilité et l’utilisation des données administratives détenues par leurs dépositaires. Le manque de transparence, de crédibilité et les fardeaux des réponses imposées par les questionnaires réduit les taux de réponse dans les recensements et les enquêtes.

Aline ASSANKPON


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