La BOAD fête ses 40 ans d’existence : L’heure du bilan

La Banque Ouest africaine de Développement (BOAD) fête depuis hier mercredi 13 novembre 2013 ses 40 ans d’existence à Lomé (Togo). Le président Boni Yayi, président en exercice de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Uemoa a ouvert le forum organisé dans ce cadre.

Durant les quatre décennies de son existence, la BOAD a fait preuve d’initiatives pour soutenir le développement des Etats à travers ses interventions qui visent l’amélioration des conditions de vie des populations.

En effet, de nombreux secteurs ont bénéficié du financement de cette banque : Equipements hydrauliques, Aménagement hydro-agricole,  Aménagement d’infrastructures routières, Construction d’infrastructures énergétiques, etc.

Le 40^ème Anniversaire de la BOAD a été l’occasion de faire le bilan de cet outil communautaire de financement et d’intégration. Mais l’événement a permis surtout de se pencher sur « Les nouveaux Enjeux et Défis de l’institution ».

Au niveau du bilan, il a été reconnu que la BOAD a été à la hauteur des attentes qui avaient été placées en elle, lors de sa création.  Depuis 1973 à ce jour,  la Boad a financé environ 2.800 milliards de Fcfa,  de projets dans différents secteurs qui concernent le public comme le privé. 30% de ces financements sont allés dans le secteur privé et les 70 % sont consacrés au secteur public.

Mais 40 ans après sa création, de nouveaux défis se posent aujourd’hui.  Le principal défi est le tarissement des ressources concessionnelles que la Boad a offert aux Etats. Quand on sait que les Etats ouest-africains ont besoin de beaucoup de ressources pour financer leur développement ; notamment : les infrastructures énergétiques, routières, ferroviaires, etc. « En plus de cela, il y a également le développement des secteurs sociaux manquent aujourd’hui de ressources du fait que nos partenaires traditionnels ne sont plus en mesure de nous les apporter. Il faut donc trouver les moyens de lever des fonds au niveau de l’épargne tant national que sur les marchés internationaux » a justifié Jonas Gbian, Ministre béninois de l’Economie et des Finances.

C’est pour cela, que le thème retenu pour ce forum «Banques régionales de développement : Nouveaux enjeux, nouveaux défis » a été celui des enjeux. En effet, il s’agit à ce forum commémoratif de réfléchir pour voir comment par le biais de la Boad, nos Etats peuvent avoir accès aux capitaux disponibles sur les marchés internationaux.

Selon Jonas Gbian, ce travail qui doit être fait en mettant ensemble, tant les ressources concessionnelles qui sont encore disponibles, que les capitaux à mobiliser sur le marché de manière à faire ce qu’on appelle en langage technique « The landing » qui permet d’avoir ces ressources pour financer le développement.

Le président Dr Boni Yayi, ancien président de la Boad a dans son discours d’ouverture, indiqué les pistes à suivre pour que dans les années à venir la Boad prennent un nouveau souffle et qu’on aille vers la mobilisation des ressources importantes pour financer surtout les infrastructures.

« Le Bénin a anticipé ; puisque la semaine dernière le Gouvernement béninois a signé avec la Boad, un mandat d’arrangement qui va dans ce sens et qui nous permettra de mobiliser 200 milliards de franc FcfA par le biais de la Boad pour financer les infrastructures dans différents secteurs de l’économie nationale.

Trois temps forts ont marqué l’allocution du président Boni Yayi. Le président béninois  a rappelé les circonstances de la création de la Boad. Comment les pères fondateurs de l’Union ont pu créer cet instrument qui aujourd’hui est devenu instrument important de développement.

A la création de l’Uemoa, les dirigeants avaient tendance à penser que l’institut d’émission qu’est la Banque centrale des Etats de l’Ouest qui gère la politique monétaire qu’il fallait que cet institut d’émission soit créer pour financer le développement. Très tôt, ils se sont rendus compte que c’est n’est pas le cas et ils ont souhaité le un institut de financement de développement.  C’est cette réflexion qui a poussé à la création de la Boad et dont le premier actionnaire est la Banque centrale et les Etats.

Le président Boni Yayi a salué la clairvoyance des pères fondateurs de la Banque. Il a également salué le management de la Banque ainsi que le personnel toute cathégorie fonctionnaire.

Lui-même a présidé la banque pendant 11 ans et a opéré d’importantes réformes en son sein ; l’élargissement du capital à d’autres partenaires comme la Chine et l’Inde. Le président Boni Yay, n’a pas manqué d’invoquer les perspectives à savoir : faire en sorte que la Boad soit l’instrument par lequel les Etats peuvent aller sur les marchés pour pouvoir  trouver des fonds importants afin de financer le développement.

Ccom Présidence  & La rédaction