UEMOA / Atelier d’information sur les chantiers de l’Union : Outiller la presse sous-régionale pour une veille permanente

En prélude à la 17^ème Session ordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) qui va se tenir ce jeudi 24 Octobre 2013 à Dakar, la capitale sénégalaise ;  la Commission de l’UEMOA a organisé pour la presse sous régionale, un atelier d’information sur les chantiers de l’Union.  L’objectif de cette rencontre annuelle qui s’est tenue ce mercredi 23 Octobre 2013 à l’Hôtel King Fahd Palace est d’informer les journalistes de l’Union sur l’évolution des chantiers du processus d’intégration de l’Uemoa.

C’est devenu une tradition, la rencontre entre la presse sous-régionale et les cadres de la Commission de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) en marge du Sommet annuel des Chefs d’Etat et de gouvernement de l’Uemoa, dont la 17^ème session ouvre ses travaux ce jeudi 24 octobre 2013. Une trentaine de journalistes a pris part à l’atelier d’information organisé en prélude à cette rencontre. Cette présence témoigne de l’intérêt accordé aux questions d’intégration de notre sous-région et du coup,  permet à ces derniers de jouer pleinement leur rôle en s’informant à la source.

L’Union souffle ses 20 ans de bougies dans deux mois

En effet, dans deux mois, l’Uemoa aura 20 ans, il s’agit d’un bon bout de chemin déjà parcouru. Son principe de base étant la solidarité et son objectif premier : la création d’un marché commun et un environnement favorable pour la circulation des biens et des personnes. Sur le plan de l’intégration, l’Uemoa a réussi de grands chantiers et au regard de son évolution et de l’environnement mondial, elle a été confronté  certes, à un certain nombre de défis majeurs qu’elle essaie vaille que vaille de relever.

Aussi faut-il rappeler qu’après la création du marché commun, l’Union s’est attelé à améliorer qualitativement les conditions de vie des populations de l’espace. Il s’agit, en ce sens, d’assurer la sécurité alimentaire à travers l’augmentation de la production et de la productivité ; de garantir l’énergie qui influe sur la compétitivité de nos économies et qui constitue un autre enjeu pour l’Union et enfin conforter le pilier fondamental de l’intégration qu’est la libre circulation des personnes et des biens à travers l’appropriation des réformes par les différents acteurs de nos Etats.

C’est pourquoi les thèmes retenus pour cette rencontre d’échanges collent à cette vision d’intégration de l’Union. Il s’agit entres autres thèmes : « La dimension socio-culturelle et l’intégration » présenté par Seydou SISSOUMA, Commissaire en charge du Département du Développement Humain ; « La sécurité alimentaire » exposé par le commissaire Diémé ; « Les énergies durables » exposé par le Guy-Amédée AJANOHOUN, Commissaire chargé du Département du Développement de l’Entreprise, de l’Energie, des Télécommunications et  du Tourisme et « Paix et Sécurité » présenté le Commissaire Dabiré.

« Nous devons faire de l’espace UEMOA une zone propice à l’investissement donc, soucieuse de la  bonne gouvernance, à la fois, politique et économique »  a déclaré le Président de la Commission de l’Uemoa, Cheikh Hadjibou Soumaré.

« Le constat est que ce tableau de l’UEMOA n’a pas été bâti sans difficultés. Les différentes crises qui ont affecté la sous-région sont l’illustration parfaite de ce constat » a-t-il ajouté.   Conscients que la paix et la sécurité constituent des préalables incontournables pour atteindre ces objectifs. M. Soumaré reconnait qu’il a fallut surmonter des difficultés inhérentes au processus d’adoption des différentes réformes. Les difficultés les plus importantes résident dans la traduction des politiques et programmes en réalisations concrètes au profit des populations.

Les défis de l’Union

Entre autres grands défis que l’Union doit relever, on peut retenir : l’appropriation des réformes par les différents acteurs des Etats parmi lesquelles, les administrations publiques, le secteur privé et les différentes couches socioprofessionnelles. « Les réformes doivent être connues et leur mise en œuvre maîtrisée, pour qu’elles produisent réellement leurs effets bénéfiques sur les économies des Etats et sur les populations » a indiqué Cheikh Soumaré

Une œuvre de longue haleine.

« Il nous faut ainsi assurer : la libre circulation des personnes et des biens, la transparence dans la gestion des finances publiques, le droit d’établissement des professions libérales, l’égalité de traitement et le libre accès des étudiants dans les établissements publics d’enseignement supérieur » a-t-il poursuivi pour inviter les participants à mettre un point d’honneur sur la crédibilité du processus d’intégration.

Encadré :

La communication est  au cœur du processus d’intégration

A la veille de la célébration du vingtième anniversaire de l’Union, c’est un grand chantier qui s’ouvre pour les médias de l’espace Uemoa estime le président de la Commission de l’Uemoa, Cheikh Hadjibou Soumaré. L’on peut comprendre ainsi, l’évocation d’une série de difficultés devant la presse sous-régionale est un appel pour soutenir le combat que mène l’Union au bénéfice des populations.

En effet, l’objectif de cet atelier d’information sur les chantiers de l’Uemoa  revêt un double caractère : d’abord s’informer à la source sur les chantiers de l’Uemoa et ensuite, s’impliquer d’avantage dans l’appropriation des différentes réformes communautaires.

Les journalistes de l’espace Uemoa sont ainsi appelés à contribuer aux côtés de la Commission, à la sensibilisation des populations, des autorités politiques et des administrations nationales, ainsi que des différentes couches socioprofessionnelles de nos pays pour une meilleure connaissance des textes de l’Union.  A ce titre, ils sont invités à une veille permanente  sur les activités de l’Union : « Notre souhait est (…) que vous puissiez maintenir une veille permanente, dans vos organes respectifs sur les orientations et la conduite des chantiers du processus d’intégration de l’UEMOA » a souligné le président de la Commission.

 

Envoyée spéciale : Aline ASSANKPON