Flash Infos:

Bénin / Interview : M. Joachim Boko, spécialiste des questions de Protection sociale Banque mondiale


2 453 Vues
Joachim Boko, spécialiste protection sociale Banque mondiale

Joachim Boko, spécialiste protection sociale Banque mondiale

Monsieur Joachim Boko, Spécialiste des questions de Protection sociale au bureau de la Banque mondiale au Bénin revient ici sur la particularité de la méthodologie unique d’identification des plus vulnérables.

L-intégration : Quel contenu donnez-vous à cette méthodologie unifiée ?

M. Joachim Boko : D’abord, c’est un atelier de validation d’une méthodologie unique, harmonisée d’identification des plus vulnérables des Programmes de protection sociale. La Banque a constaté ces dernières années que, autant il y a beaucoup d’initiatives au niveau du gouvernement, mais aussi au niveau des PTF pour assurer les services de protections sociales à la population, autant les approches pour identifier les cibles de ces programmes sont diversifiées. Cela est source de beaucoup d’inefficiences. Pour corriger ces inefficiences, nous avons travaillées avec le gouvernement à préparer la mise en place d’une méthodologie rigoureuse  qui est inspirée de ce qui se fait déjà. C’était la nécessité de mieux harmoniser qui nous a poussés vers cette initiative.

Cette méthodologie proposée, combine plusieurs approches : l’approche communautaire  et  l’approche quantitative (appelée le test d’existence) qui permet une petite enquête sur les ménages dans une communauté donnée afin de quantifier le niveau de vulnérabilité du ménage. Sur cette base, des dispositions sont prises par rapport à qui peut être bénéficiaire ou pas des protections sociales en fonction des objectifs visés.

L-intégration : Quelle est la particularité de cette méthodologie unifiée?

La particularité de la méthodologie unifiée, est qu’après cet atelier, nous espérons que tous  les PTF vont se mettre dans les rangs, on va arrêter la fragmentation et la multiplicité  et utiliser  cette approche pour identifier les programmes de protection sociale.

C’est un programme qui est déjà utilisé dans différents pays et qui a fait ses preuves. Nous sommes confiants qu’avec cette approche nous allons faire une différence par rapport à l’identification des plus pauvres et limiter le sentiment d’iniquité et d’inégalité noté au niveau de certains programmes de la part des bénéficiaires.

L-intégration : Quelques exemples de pays qui ont déjà expérimenté cette approche.

Au Cameroun par exemple, c’est une approche qui est de plus en plus utilisée. Les programmes de protection sociale se développent très vite là-bas. Il y a également le Niger, le Ghana, le Rwanda, l’Ethiopie, etc. Ces des approches qui nous mettent en confiance par rapport à ce que nous faisons.

L-intégration : De beaux jours en perspective pour les couches vulnérables !

Il y a vraiment de beaux jours pour les couches vulnérables, parce que la question de l’identification est clé. Le premier Objectif du millénaire pour le développement (OMD) vise  justement à éradiquer l’extrême pauvreté et la faim. A la Banque  mondiale, nous pensons qu’avec cette méthodologie, nous sommes plus confiants pour atteindre les plus pauvres et espérons montrer les résultats patents dans les années à venir.

(Propos recueillis par Aline ASSANKPON)


Répondre

Votre adresse email ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont marqués d'une étoile *

*

Revenir en haut de la page