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Economie : Le Nigeria et l’Egypte dans le top 10 des plus grands bénéficiaires des transferts des migrants


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Ph : DR - Transfert des Migrants

Ph : DR – Transfert des Migrants

Le Nigeria et l’Egypte figurent dans le top 10 des plus grands bénéficiaires des transferts des migrants, selon un rapport publié le 4 octobre par la Banque mondiale.

Intitulé « Migration et flux de transferts de fonds : évolutions récentes et perspectives 2001-2016», ce rapport fait ressortir que le Nigeria la 5ème position au classement général des principaux pays bénéficiaires des transferts de la diaspora  en 2013 avec 21 milliards de dollars, juste devant l’Egypte (6ème), avec 20 milliards de dollars.

L’Inde arrive en tête de ce classement avec 71 milliards de dollars. « Quasiment le triple des investissements directs étrangers dont elle a bénéficié en 2012 » détaille Kaushik Basu, premier vice-président et économiste en chef de la Banque mondiale.

L’Inde est suivie par la Chine (60 milliards de dollars), les Philippines (26 milliards) et le Mexique (22 milliards).

Le Pakistan, le Bangladesh, le Vietnam et l’Ukraine figurent, eux aussi, dans le top 10 des plus importants bénéficiaires de transferts de fonds des migrants. Selon le rapport de  la Banque mondiale, les envois de fonds vers les pays en développement devraient connaître une croissance de 6,3 % cette année, pour s’établir à 414 milliards de dollars.

Cette croissance devrait se poursuivre dans les prochaines années. Les volumes pourraient continuer à croître de 9 % par an en moyenne, pour atteindre les 540 milliards de dollars en 2016, selon les estimations de la Banque mondiale. En 2009 les fonds rapatriés étaient de l’ordre de 307 milliards de dollars et de 325 milliards de dollars en 2010.

Ces envois d’argent des migrants vers leur pays d’origine représentent une source de financement importante. Dans certains pays, ces transferts sont très souvent supérieurs à l’aide publique au développement ou même aux investissements étrangers. En situation de crise économique et financière des pays développés, les flux d’argent des migrants à destination de leur pays d’origine tendent à rester plus stables que l’aide publique au développement et les investissements directs étrangers. «Pour un pays comme le Tadjikistan, les envois de fonds représentent la moitié du PIB. Pour le Bangladesh, ils constituent un instrument essentiel de protection contre la pauvreté »,  a expliqué Kaushik Basu.

Malgré une croissance soutenue des envois de fonds, le coût de ces opérations reste très élevé et continue d’entraver l’utilisation des rapatriements à des fins de développement. Face à ces frais,  les particuliers privilégient des moyens informels pour envoyer de l’argent chez eux.

Depuis plusieurs années, les pays membres du G8 se sont engagés à réduire les coûts de transferts des fonds des migrants. A l’occasion du sommet de l’Aquila en juillet 2009, les pays du G8 avaient approuvé un objectif de réduction des coûts des services de transferts d’argent de cinq points en cinq ans. Pour l’heure, le coût moyen des envois de fonds dans le monde reste de 9 %, un niveau presque identique à celui de 2012.

Pour Dilip Ratha, responsable de l’équipe migration et transfert de fonds de la Banque mondiale, «les décideurs pourraient faire beaucoup plus pour maximiser l’impact positif des envois de fonds en les rendant moins coûteux et plus productifs pour l’individu et le pays bénéficiaire». (Agence Ecofin)


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