Bénin / Porto-Novo / BOAD : Changer ou perdre?

Ph : Dr – Le président de la Banque ouest africaine de développement (Boad), Christian Adovelandé

 Le président de la Banque ouest africaine de développement (Boad), Christian Adovelandé, a été reçu en audience au palais de la République le lundi dernier. Il a été question entre autres, des projets en souffrance dans la ville capitale, Porto-Novo. Il a expliqué en effet, qu’il s’est vu contraint d’annuler le projet de construction du parc d’attraction sur la berge ouest de la capitale, Porto-Novo, pour lequel la Boad avait accordé un don de 400 millions FCfa.

L’intervention du chef de l’Etat à travers diverses rencontres avec les cadres de la ville, a enfin rassuré le président de la Boad qui s’est ravisé en optant pour la suspension du processus d’annulation de ce don. Plus, la réalisation de ces projets s’éloignant du quotidien des habitants, plus les contestations fusent et donnent lieu à de sérieuses confusions.

En 2010, la municipalité de la ville sur autorisation de son conseil, a introduit une requête à la Boad afin que la ville bénéficie d’un projet de construction de parc d’attractionCe projet a pu obtenu l’aval des autorités de la Boad pour un le montant sous forme de don évalué à 400 millions Fcfa. Le site identifié, se situant dans la zone faisant face au domicile de Me Adrien Houngbédji, a été remis en cause à quelques jours du démarrage des travaux par certains membres du conseil, alors qu’une avance de 200 millions du coût global a été déjà payée. Aujourd’hui, la Boad a décidé reconsidérer le dit projet et le démarrage des travaux de ce parc deviendra donc une réalité dans les prochains jours, au grand bonheur des populations de la ville capitale. Mais il y a des points d’ombre à élucider en collaboration avec tous les acteurs de ce projet.

Faut-il changer de site ou le maintenir ? C’est l’interrogation qui taraude les esprits, vu que c’est l’emplacement du site devant abriter ce jardin public qui est le nœud des différentes frustrations. Cela a donné lieu aux diverses contestations enregistrées au conseil municipal de la ville sur le choix du site. Le seul maître mot désormais est le consensus qui permettre à toutes les parties de se mettre d’accord sur le site devant accueillir le joyau. Un pas vient d’être franchi et les cadres de la ville doivent se donner la main pour la réalisation heureuse de ce projet, qui permettra à la ville capitale de disposer d’une telle infrastructure comme d’autres capitales africaines.

Il faut rappeler que cette rencontre du président de la Boad et du chef de l’Etat s’inscrit dans la même dynamique que les échanges intervenus entre les sages, les forces vives de la ville, le maire de la ville de Porto-Novo et le président de la République. En son temps, le chef de l’Etat a décidé de peser de son poids pour la réalisation diligente de ce joyau qui contribuera énormément à améliorer le visage de la capitale. Les regards sont désormais tournés vers le conseil municipal face à ce projet au lendemain de cette démarche, combien utilitaire pour la cité des  »Aïnonvi ». Il faudra donc le consensus au risque de voir l’abandon définitif du projet. A qui cela profiterait-il ? Porto-Novo dispose suffisamment d’atouts pour faire face à ces difficultés. (Jolome)