Ph : Dr- Lehady Soglo, président du parti la Renaissance du Bénin

En effet, les chefs de cultes, les chefs cantons, les Assiata, les Hounongans, les Gankpo et les Nans qui ont été culturellement embarqués dans l’aventure  » Houézèhoue  » se réveillent  d’un long sommeil d’humiliation. Celui qui est en cause, ce n’est pas le Président-Maire Nicéphore Soglo.  Celui qui constitue, aux dires de plusieurs hauts dignitaires à la couronne aux couleurs RB,  c’est bien  le Président du parti, Léhady Soglo. Les clignotants sont à l’orange. En témoigne cette déclaration en guise d’appel à la destitution : «    Arrêtons la machine à fabriquer la misère, la souffrance, la division et l’échec au quotidien>

Arrêtons alors cette voiture si non les dégâts ne seront plus réparables.  » Faut-il prendre cette déclaration comme un défoulement ou comme un cri de guerre comme cela se passait naguère dans ce royaume de Danxomè réputé être l’empire des intrigues pour la conquête du pouvoir ? Le Président de la Renaissance du Bénin est désormais face à une crise qui sera à la fois politique et judiciaire. En pareille circonstance, ce sont les statuts et le règlement intérieur qui entrent en ligne de compte.  La déclaration d’Abomey ouvre ainsi l’écriture de l’alphabet de la chronique de la destitution annoncée de Léhady Soglo.

La revendication de modernisation du parti est lancée.  Les chefs de cultes, les chefs cantons, les Assiata, les Hounongans, les Gankpo et les Nans ont présenté la plate-forme revendicative :  » Nous  exigeons une autre vision de la gestion de notre patrimoine commun qu’est la Renaissance du Bénin et si possible le départ de Léhady Vinangnon Soglo de la tête du parti avec sa gestion solitaire, autocratique et chaotique pour qu’Abomey aspire enfin à un mieux-être. «   La requête n’est pas assortie d’un calendrier précis. Toutefois, une échéance morale est donnée : «   Si notre requête n’est pas acceptée, nous nous ferons écouter le moment venu. Car on a trop perdu le temps et ce inutilement avec un parti qui  refuse d’avoir une boussole. « . La sentence est dite. La RB est en passe de devenir un champ de bataille entre les alliés d’hier de la gestion à la petite semaine.

Il y a, dans cette guéguerre interne au parti, des enseignements à tirer :1. Monsieur Léhady Soglo n’a pas été à la hauteur de la gestion du parti : le pacte noué avec Boni Yayi en récompense de la trahison de l’Union fait la Nation n’a pas été bénéfique ni pour lui ni pour le parti ; 2. La destitution programmée de Léhady Soglo  est le reflet de ce que l’héritage politique de Nicéphore Soglo est en train de partir en  fumée; 3. L’heure du renouvellement des générations  au sein de la RB a sonné et la génération  » Léhady » composée essentiellement des chefs d’arrondissement de Cotonou  a montré ses limites;
4. La fronde  des chefs de cultes, chefs cantons,  Assiata, Hounongans, Gankpo et Nans  montre que le Président de la RB n’a plus de socle sur lequel il pourrait s’appuyer depuis le plateau d’Abomey.

Ces enseignements appellent des observations. Où se trouve le fief de Léhady Soglo ? Bohicon où il avait subi un  historique revers retentissant face à  » Logozo-Guichan  « disons Jean-Marie Zohoun ? Ou bien Cotonou qui de mémoire de chroniqueur  ne l’a jamais vu en meeting seul si ce n’est accompagné de son père ?

La Renaissance du Bénin ressemble aujourd’hui à un arbre sans sève où les feuilles sont asséchées.  Face à la fronde légitime des chefs de cultes, chefs cantons, Assiata, Hounongans, Gankpo et Nans, Léhady Soglo a peur. (La presse du jour)