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BRICS : les cinq messages clés à retenir sur les actions émergentes selon BNP Paribas


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Jeudi 19 septembre, BNP Paribas Investment Partners organisait une conférence de presse en compagnie de son directeur des investissements, William De Vijlder, dans le but de présenter les principales conclusions de son étude sur les actions émergentes. Selon l’expert, cinq messages clés sont à retenir.

Depuis l’automne 2010, une sous performance des actions des pays émergents est observée par rapport aux actions des pays développés. Celle-ci a duré jusqu’à la mi-août de cette année.
« Sur un historique de long terme, les phases de sous performance des actions des pays émergents s’expliquent essentiellement par une croissance des bénéfices des sociétés des pays émergents inférieure à celle des sociétés des pays développés. C’est ce qui s’est encore produit dernièrement » commente William De Vijlder.
Au fur et à mesure des années, les corrélations entre les marchés émergents et les marchés développés d’une part et la corrélation entre les marchés émergents d’autre part se sont itensifiées. Les investisseurs ont sont arrivés à penser de manière « erronée » que les marchés émergents constituent un seul et même bloc homogène. Or « la différence de performance entre les marchés émergents sur une année donnée est bien réelle et a eu tendance à se creuser. Des opportunités intéressantes se sont dessinées en conséquence » assure le directeur des investissements de BNP Paribas IP.
Des analyses quantitatives ont cherché à expliquer par quels facteurs il était possible de procéder à une allocation d’actifs géographique dans cet univers. Des sous pondérations et des surpondérations déterminées au sein d’un portefeuille en fonction de scores attribués sur la base d’éléments fondamentaux (bénéfices, taux d’intérêt…) ont alors permis d’aboutir à une performance significative par rapport à l’indice de référence attestant que l’univers des pays émergents était bel et bien hétérogène.
Une multitude d’approches sont imaginables pour s’exposer à l’univers des marchés émergents. Une première approche consiste à exploiter l’anomalie des risques, les actions qui affichent un moindre risque ayant tendance à mieux se comporter en relatif sur le long terme. Une autre approche a pour objet de se concentrer sur un nombre de marchés spécifique.
« Il est concevable de combiner plusieurs approches et d’avoir un fonds multi pays gérés avec un fonds qui tire avantage des anomalies des risques. C’est ce que nous faisons ».
Un calcul de la rentabilité attendue sur les cinq prochaines années rend compte de gains notablement plus élevés de l’univers des marchés émergents par rapport aux marchés développés. «La décote des actions émergentes eu égard aux bénéfices générés, et par rapport aux actions développées est actuellement de l’ordre 25% ». Un retour à la moyenne des performances est pressenti, dans la mesure où les investisseurs auront tendance à délaisser les actifs excessivement valorisés pour se réorienter vers les actifs jugés insuffisamment valorisés.

Le déclic ? 


Des valorisations attractives ne suffiront pas à convaincre les investisseurs à revenir massivement sur les actions émergentes. Si le terrain est fertile, d’autres facteurs, au moins trois, devront être réunis reconnait William De Vijlder. En premier lieu, le sentiment d’une stabilisation durable des marchés dans leur globalité. En second lieu, une remontée progressive et surtout limitée du taux à dix ans américain, sur fond d’un changement de direction de la politique monétaire, dans les alentours de 3,5% d’ici la mi-2014. En troisième lieu, le prolongement de la reprise de l’économie chinoise étant donné l’étroitesse des relations commerciales entre la Chine et d’autres grands pays émergents.
Un retour des flux de capitaux abondants n’est pas à exclure au cours du deuxième semestre 2014. D’ores et déjà, les actions chinoises, les actions russes, les actions brésiliennes, les actions sud coréennes méritent une attention toute particulière. Dans un horizon de six mois, les actions indiennes devront également être considérées. «Des élections législatives sont prévues dans le pays en mai. Des élections présidentielles devraient suivre en automne. L’Inde doit faire face à des défis cycliques et structurels importants. A l’approche des élections, les autorités pourraient mettre davantage l’accent sur ces défis » commente William De Vijlder.
Du coté des obligations …
Les dernières turbulences survenues sur le compartiment de la dette émergente et des devises émergentes sont importantes, estime William De Vijlder. « Les écartements de spreads ont été considérables, en ligne avec les écartements constatés en 2012 et en 2011. Ces écartements donnent lieu à des opportunités réelles à long terme ». Pour les prochains mois, la visibilité demeure cependant réduite sur la dynamique de la croissance, la montée de l’inflation, l’accentuation des déficits. En outre, même si la Réserve fédérale américaine a reporté l’amorce de sa stratégie de sortie de sa politique ultra accommodante, elle finira par y arriver.
La prudence est donc de rigueur. «Nous préférons la dette émergente libellée en dollar de manière à éviter la volatilité des taux de change».

Ph : DR

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