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Budget Général de l’Etat / Exercice 2014 : Enjeux et défis pour une amélioration des conditions des affaires


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 « Budget général de l’Etat, Exercice 2014 : Enjeux et défis pour une amélioration des conditions des affaires et de vie des populations ». C’est le thème retenu pour les travaux de la rencontre mensuelle du Réseau des journalistes économiques du Bénin (Rejeb) avec l’appui constant de la Friedrich Ebert Stiftung (FES) ce vendredi 27 septembre 2013 au siège de l’institution à Cotonou. Selon les organisateurs de cet atelier, à quelques semaines de l’étude du budget de l’Etat exercice 2014, il importe de savoir les nouvelles options du gouvernement pour améliorer l’environnement économique et celui des affaires. Telles sont les préoccupations des journalistes qui  ont suivi la présentation faite par le Prof Grégoire Balaro sur cet instrument de politique de développement de l’Etat.

 

Ph : Dr - Professeur Grégoire O. Balaro, Cybernéticien, Economiste à l’ENEAM/UAC

Ph : Dr – Professeur Grégoire O. Balaro, Cybernéticien, Economiste à l’ENEAM/UAC

A la veille de l’étude du budget de l’Etat exercice 2014 par le Parlement, il importe d’analyser, les enjeux et les défis qui s’imposent au Bénin. Comment renforcer la cohérence entre la planification sectorielle et la programmation pluriannuelle et, entre la programmation budgétaire et la Loi des finances. C’est par rapport à ces enjeux que le Réseau des journalistes économiques du Bénin (Rejeb) a voulu comprendre les nouvelles options vers lesquelles se tourne désormais le gouvernement pour améliorer l’environnement économique et celui des affaires afin qu’au-delà de l’évolution du taux de croissance économique, que les conditions de vie s’améliorent aussi.

Le Budget général de l’Etat (BGE) est un instrument de politique utilisé par l’Etat pour mettre en œuvre sa vision de développement en tant qu’acteur de l’espace public, selon le Prof Grégroire O. Balaro, Cybernéticien, Economiste à l’ENEAM/UAC. « Autour de cette vision de développement, l’Etat en tant qu’acteur ayant sa propre identité, élabore des stratégies et des programmes pour opérer des transformations dans l’économie et la société » a définit M. Balaro dans sa présentation.

En effet, cette vision de développement emprunte souvent des axes  qu’on peut nommer : la vision désirée du futur ; l’élaboration d’un cadre stratégique de planification à moyen terme ; la déclinaison du cadre stratégique en programmes d’actions prioritaires ; l’élaboration d’un cadre budgétaire à moyen terme et l’adoption périodique du Budget national comme séquence annualisée de la programmation budgétaire à moyen terme. Ces différents axes sont déclinés suivant un cadre stratégique d’orientations du budget national.

 

Pourquoi une orientation du BGE ?

Selon M. Balaro, de la conférence nationale des forces vives de la nation  en 1990 à la Vision Alafia 2025, deux visions de développement du Bénin se dégagent : la première se fonde sur un développement endogène centré sur l’homme et la deuxième définit le profil d’un scénario optimiste Alafia à l’horizon 2025 avec son opposé le scénario Wahala. Il se dégage ainsi un cadre stratégique d’orientation qui prend en compte les orientations économiques de 2012 à 2016 ; le développement de l’entreprise et de l’initiative privée ; les orientations du BGE 2014 qui sont imbriquées dans le plan de relance économique.

L’élaboration du BGE exige ainsi des actions qui consiste à affiner le diagnostic la croissance économique nationale ; à hiérarchiser les contraintes à l’accélération de la croissance ; à proposer une stratégie de relance de cette croissance ; à identifier des sources potentielles de financement et à proposer un mécanisme de suivi et d’évaluation de la mise en œuvre du plan.

 

L’enjeu  et les défis du processus budgétaire

« Ce plan, réalisé pour la période 2012-2014, a montré la nécessité d’investir dans quatre secteurs stratégiques à savoir : l’agriculture, les infrastructures, le système éducatif et le développement local » a souligné Grégoire Balaro. Spécifiquement pour 2014, en plus de ces secteurs stratégiques, le gouvernement compte mettre la priorité sur la promotion de l’emploi des jeunes.

L’enjeu principal est la mise en œuvre d’un mécanisme de participation de ces acteurs et de la veille citoyenne est nécessaire pour une bonne appropriation. Selon le conférencier, l’appropriation du Budget national par les acteurs constitue un gage de succès de sa mise en œuvre ; Ces acteurs sont entre autres : le gouvernement, le parlement, la société civile, le secteur privé et les collectivités locales.

Quant aux défis, ils contribuent à l’accélération de la croissance, au développement du secteur privé et à l’amélioration des conditions de vie des populations. Entre autres défis majeurs, la modernisation de la structure étatique et la contribution à la réduction de la pauvreté, du chômage et à l’élévation du niveau de vie des populations.

Naturellement, le BGE est constitué de l’ensemble des recettes et des dépenses de l’Etat. La plus part des recettes de l’Etat provienne des recettes de la douane (DGDDI) ; des recettes de la direction  des Impôts (DGID) ; des recettes du Trésor (DGTCP ; et d’autres recettes comme FNRB, CAA, Fonds routier, etc. Les dépenses de l’Etat quant à eux sont en grande partie composées des dépenses ordinaires (salaires, transferts, dette publique, fonctionnement, etc) et des dépenses en capital (PIB par sources de financement.

Par rapport à l’évolution des dépenses d’investissement, M. Balaro estime que « les investissements publics constituent l’instrument par excellence dont dispose le gouvernement pour accélérer la croissance dans la perspective de réduire la pauvreté et l’ampleur du chômage ; or cette baisse tendancielle de  l’investissement public n’est pas de nature à favoriser le développement encore moins à réduire la pauvreté au Bénin » a-t-il souligné.

De l’analyse du contenu du GBE, Exercice 2014, l’on conclu « qu’en 2014, les prévisions de dépenses ordinaires sont en hausse tandis que celles des dépenses en capital sont en baisse. Les ressources budgétaires sont insuffisantes pour accélérer la croissance qui demeure un des axes prioritaires des stratégies de lutte contre la pauvreté » a constaté M. Balaro.

 

Encadré

 L’analyse partielle du contenu du BGE, Exercice 2014

 L’analyse des recettes budgétaires en chiffres

L’analyse des recettes budgétaires fait apparaitre des comparaisons. Les recettes de l’Etat donnent une prévision de 873,93 milliards Fcfa qui sont en hausse de 9,8 % par rapport aux Budget 2013. Par exemple, les recettes de la douane (DGDDI) s’élèvent à 407, 978 milliards Fcfa contre 356,00 milliards Fcfa en 2013, soit une hausse de 14,6 %. Les recettes de la Direction des Impôts (DGID, se chiffrent à 345,79 milliards de Fcfa contre 329,00 milliards Fcfa en 2013, soit une hausse de 5,1 % ; tandis que les recettes du Trésor (DGTCP) doivent donner 56,70 milliards Fcfa contre 50,10 milliards Fcfa en 2013, soit une hausse de 13,2 %.

L’analyse des dépenses ordinaires

 La même comparaison se poursuit au niveau des dépenses de l’Etat et révèle que les dépenses totales de l’Etat s’élèvent 1059,36 milliards Fcfa et sont ainsi en hausse de 4,9 % par rapport à l’exercice 2013.  Les dépenses ordinaires s’élèvent à 713,25 milliards de Fcfa et les dépenses de personnel à 320,89 Milliards de Fcfa. Quant aux dépenses de fonctionnement, on note une prévision de 112,74 milliards Fcfa, les transferts affichent un montant de 164,96 milliards de Fcfa et la dette publique se taille 114,64 milliards de Fcfa.

La conclusion tirée de ces analyses partielles du BGE, exercice 2014 est que les prévisions de dépenses ordinaires sont en hausse tandis que celles des dépenses en capital sont en baisse.

 

Aline ASSANKPON

 


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