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CoM-2021: Conférence de presse de la CEA: « Aujourd’hui, il faut que l’Afrique puisse vacciner 70 % de sa population… »


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Ph/Dr : Les DTS pour maintenir les pays à faibles revenus sur le marché

En marge de la 53ème Conférence des ministres africains des finances, de la planification et du développement économique, une conférence de presse est organisée ce mercredi 23 mars sur les problématiques abordées à l’occasion de la session ministériel de la CoM-2021. Dr. Vera Songwe,  Secrétaire Exécutive de la Commission Economique pour l’Afrique des Nations Unie et M. Valentin Ela Maye Mba, Président du 53ème Bureau de la Commission, Ministre des Finances, de l’Economie et de la Planification de la République de Guinée Equatoriale, se sont prêtés aux questions des médias. Au menu, les questions de réallocation des Droits de tirage spéciaux (DTS), les vaccins contre la Covid-19, la transformation numérique de l’Afrique et la ZLECAf.

Aline ASSANKPON

 A l’avènement de la pandémie de Covid-19, il était prévu que des centaines de milliers d’Africains pourraient décéder suite au virus du Corona. Les impacts de cette pandémie sur les économies déjà en difficultés et dont la croissance varie de 3 à 1% n’ont pas laissé l’Afrique indifférente.  Aujourd’hui, cette pandémie est en train de faire basculer des millions d’Africains vers une pauvreté plus marquée. Toutes les économies souffrent du choc de cette crise.

 En marge de cette conférence des ministres africains des Finances, une réunion du G7 a été organisé, à l’issue de laquelle Mme Songwé a demandé et obtenu le soutien du G7 relatif à la mise à disposition des liquidités, en occurrence des Droits de tirage spéciaux (DTS). Il s’agit de réexaminer les Droits de tirage spéciaux (DTS) pour l’allègement de la dette : Quelle est la meilleure façon d’utiliser les DTS et de les canaliser vers la Banque africaine de développement ? Quelle est la pertinence de ce système sur les liquidités ?

Les DTS pour maintenir les pays à faibles revenus sur le marché

500 milliards de dollars US avec un taux de prolongation, c’est le montant des DTS pour lequel Dr Vera Songwe  se bat pour aider surtout les pays à faibles revenus.  La transformation  de ces DTS tiendra donc à la conversion selon les taux de change du dollar américain comme la livre Sterling Britannique explique Dr Vera Songwe qui confie avoir exprimé trois préoccupations à cette réunion.

La première concerne les DTS. « Les DTS qui tournent autour de 500 milliards de dollars américains ; si l’on considère ces 500 milliards de dollars US, l’Afrique pourrait en obtenir 27 milliards et autour de 2 milliards de DTS. Selon les échanges en cours, les DTS sont alloués aujourd’hui suivant  un système et l’Afrique a un récipient important au vu de la totalité des DTS » a-t-elle indiqué.

Cette demande apparait comme un système de prêt des DTS de la part des économies avancés comme le Groupe des G7. «Les pays du G7 qui vont à eux seuls, obtenir les 200 millions  de DTS ou bien 32 milliards de DTS de la Chine et 250 millions de DTS entre ces pays et la Chine. Tous ces pays ont déjà pu bénéficier de la stimulation fiscale et donc sont loin d’être les premiers nécessiteux en matière de DTS » déclare Mme Songwe en précisant : «Nous demandons que ces DTS puissent être mises à la disposition des pays africains soit par le Fonds de réduction de la pauvreté du FMI, ce qui permettrait de mettre à disposition d’avantage de ressources auprès des pays à bas revenus ».

La deuxième préoccupation de Mme Songwe se résume à comment  aider les pays à accéder d’une meilleure façon et accélérée, le marché. « 40% du capital africain provient encore des marchés de zéro obligation c’est-à-dire lorsqu’on se rend sur le marché, le coût des emprunts reste très élevé et aujourd’hui on parle de taux d’intérêt négatif des pays développés. Alors quand on prend le Bénin, qui se confond à un taux de 6,5% de taux d’intérêt, qu’est-ce qui se passerait avec les pays comme l’Egypte. Le Bénin a un taux d’intérêt plus bas pour accéder au marché. Nous espérons donc les DTS puissent accéder au marché d’une meilleure façon».

Sa troisième préoccupation est que les DTS puissent être utilisés afin que les pays africains puissent s’acheter les vaccins nécessaires. « Aujourd’hui, il faut que l’Afrique puisse vacciner 70 % de la population afin d’atteindre  l’immunité positive. Alors que le coût du vaccin est encore cher ; les pays avancés sont en train d’utiliser les PNB à cet effet ».

En effet, la réallocation des DTS permettra de maintenir  sur le marché les pays à faibles revenus qui, avant la pandémie, sont déjà affectés ; elle permettra également à certaines institutions financières notamment la Banque africaine de développement, le FMI et autres qui pouvaient avoir accès à ces DTS, de les mettre à disposition des pays qui en ont besoin.

L’Agence Française de développement (AFD) a pour sa part, lancé un Fonds de financement commun  qui travaille  avec les Banques de développement afin de pouvoir rassembler un soutien plus important  pour  le secteur privé qui n’est pas à l’abris été  des affres de Covid-19.


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