7ème Session ordinaire du Conseil des Gouverneurs du FAGACE : Doter l’institution des moyens appropriés pour remplir sa mission de développement

Le Fonds Africain de Garantie et de Coopération Economique (FAGACE) a organisé ce mercredi 03 Juin 2015, la 7^ème Session ordinaire du Conseil des Gouverneurs à son siège à Cotonou. Mobilisant les ministres des Finances des Etats membres (Gouverneurs) et leur représentant à cette session, ceux-ci devront à travers travaux et échanges aboutir à de meilleures décisions qui renforceront l’institution. C’est également le lieu de doter le Fonds des moyens appropriés afin qu’il puisse dans la continuité, remplir sa mission d’institution d’appui au développement.

L’Afrique, continent de l’avenir et objet de tous les appétits des grands groupes d’investisseurs et des pays émergents, devrait marquer le pas en 2015 avec une croissance de l’ordre de 4,4%. Une pression qui impose aux institutions africaines, plus de responsabilités dans le rôle qui est le leur, celui de contribuer au développement des Etats.

Le Fonds affiche de bons résultats après moult soubresauts

Face à ces défis, le FAGACE se doit de mieux répondre aux sollicitations pressantes des pays membres tant en matière de garantie, de bonification que de financement direct selon son Directeur général, M. Henri-Marie Dondra. Et pour ce faire, le Fonds a engagé des réformes efficaces et menés des activités qui vont dans le sens de son développement grâce à l’appui des Etats membres.

Résultat : Le Fonds s’est positionné sur le marché financier comme un acteur essentiel regroupant quatorze pays membres issus de plusieurs zones économiques de l’Afrique. Cette diversité, bien évidemment, le soumet aux conditions de croissance des différentes zones du continent qui affichent des indicateurs relativement stables ces dernières années.

Cependant, ces performances ne limitent pas l’élan de son Directeur général qui mesure déjà le chemin qui reste à parcourir. « Il reste un long chemin à parcourir et nous devons faire preuve de persévérance. Notre institution commune a besoin de se développer de façon durable. C’est pourquoi, au vu de la situation financière et des besoins de financements des projets dans nos Etats respectifs, les moyens financiers suffisant sont nécessaires et urgents » a souligné Henri-Marie Dondra en rappelant que malgré l’appel du capital, certaines libérations tardent à se concrétiser.

Adressant un satisfecit au DG/FAGACE et à son équipe pour le travail d’hercule qu’ils ont abattu, le ministre béninois de l’Economie, des Finances et des Programmes de Dénationalisation, M. Komi Koutché, a rappelé la situation désastreuse dans laquelle végétait l’institution. « Souvenez-vous il y a quelques années, l’institution était moribond. En effet, en quelques années, beaucoup de choses ont été faites pour donner à notre institution, l’image quelle présente aujourd’hui ».

Malgré cette avancée observée, beaucoup de choses restent à faire, note le ministre béninois : « Au regard des défis des pays membres de cette institution et des enjeux stratégiques qui ont un rapport direct avec la mission du FAGACE, nous avons encore beaucoup qui nous attendent à faire. Je voudrais souhaiter que la présente session permet de donner un bond en avant à notre institution pour que nous puissions envisager un futur beaucoup plus rassurant et plus radieux pour le Fonds » a déclaré Komi Koutché.

En réitérant ses félicitations au Conseil d’Administration pour la qualité du travail accompli sur l’orientation stratégique et surtout pour leurs fonctions de surveillance, le Président du Conseil des Gouverneurs, M. Degol Mendes de la Guinée Bissau, a aussi félicité le DG/FAGACE et l’ensemble du personnel.

Pour sa part, le Fonds doit orienter ses interventions non seulement au profit des Etats mais également des opérateurs économiques. « Opérant à chevant sur les zones économiques de la CEMAC et de l’UEMOA d’une part, et de la Mauritanie et le Rwanda d’autre part, les fondamentaux macro-économiques de nos pays en général influent sur l’environnement direct de notre institution. Dans ce contexte, le FAGACE doit prendre une part de plus en plus active dans le processus de développement de sa zone à travers le renforcement de ses interventions au profit de nos Etats et de leurs opérateurs économiques » a souligné M. Mendes.

Donner à l’institution sa lettre de noblesse

Cette présente session ordinaire du Conseil des Gouverneurs, offre ainsi l’occasion de donner à l’institution : la plénitude de son caractère, d’institution d’intégration régionale ; la dimension d’un instrument de promotion économique des Etats ; la dotation  d’un cadre stratégique lui permettant de se positionner comme un instrument incontournable de financement des économies des Etats.

Dans un contexte, de plus en plus marqué par la raréfaction des ressources concessionnelles, un accent doit être mis sur les institutions africaines de garantie et de bonification comme le FAGACE. La réflexion doit se poursuivre sur les instruments innovants à mettre en place pour impulser les deux axes majeurs d’intervention du Fonds : la garantie, la bonification et le financement direct.

Aline ASSANKPON