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Politique : Nigeria: l’ex-président Obasanjo quitte le parti au pouvoir et accuse son successeur de «faire du Gbagbo»


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L’ancien président nigérian Olusegun Obasanjo a quitté, dans la soirée du lundi 16 février, le Parti démocratique populaire (PDP, au pouvoir), deux jours seulement après avoir accusé son successeur Goodluck Jonathan d’être prêt à frauder pour remporter la présidentielle du 28 mars prochain. 

La défection d’Olusegun Obasanjo,  un coup dur pour le parti au pouvoir

La défection d’Olusegun Obasanjo, un coup dur pour le parti au pouvoir

C’est avec son légendaire sens du spectacle que l’ancien général de 77 ans, qui a dirigé le Nigeria entre 1976 et 1979 et de 1999 à 2007, a publiquement déchiré sa carte de membre du parti au pouvoir, dernier acte en date d’une rupture consommée avec M. Jonathan.

Pilier et mentor respecté du PDP, l’ex-président devenu faiseur de rois avait adoubé le candidat Jonathan en 2011 avant que leurs rapports ne se détériorent. En décembre dernier, dans ses mémoires, interdites en raison de propos jugés diffamatoires, Olusegun Obasanjo avait critiqué son successeur. Récemment, il a même accusé Goodluck Jonathan de chercher à remporter par toues les moyens  la prochaine présidentielle, qui était initialement prévue le 14 février avant d’être reportée au 28 mars. «Le président essaie de faire du Gbagbo. Le président de la Côte d’Ivoire reportait l’élection dans son pays jusqu’à ce qu’il soit sûr de gagner», a dénoncé l’ancien militaire dans entretien retransmis par une chaîne de télévision le 14 février.

Olusegun Obasanjo a également fait savoir que  Goodluck Jonathan comploterait de la sorte afin de gagner les élections « de gré ou de force», et  qu’en cas de défaite, il prévoirait de plonger le pays dans une crise comme celle qu’a connue la Côte d’Ivoire.

Ces accusations ont été catégoriquement démenties par le camp de Goodluck Jonathan qui a assuré que le chef de l’Etat n’est pas intervenu dans la décision de la commission électorale de reporter les élections générales. La présidence a même lancé une contre-offensive en évoquant «un complot du chef Obasanjo, et d’autres à l’intérieur et à l’extérieur du pays, pour faire échouer les élections et tenter d’imposer un gouvernement intérimaire et anticonstitutionnel qu’il entend lui même diriger».

Quoi qu’il en soit, la défection d’Olusegun Obasanjo constitue un coup dur pour le parti au pouvoir qui apparaît très affaibli face au congrès progressiste, le principal parti d’opposition.


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