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Politique / Nigeria: l’ex-dictateur Buhari choisi par l’opposition pour affronter le président Jonathan en 2015


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L’ancien président nigérian Muhammadu Buhari, qui a dirigé le Nigeria d’une main de fer entre 1983 et 1985, a été choisi le 11 décembre par le principal parti d’opposition pour affronter le président sortant Goodluck Jonathan à l’élection présidentielle de février 2015.

PH/Dr.  Muhammadu Buhari, ancien président nigéria

PH/Dr. Muhammadu Buhari, ancien président nigéria

L’ancien général Buhari, âgé de 71 ans, a remporté les élections primaires du Congrès progressiste (APC) avec 3430 voix, loin devant l’ancien vice-président Atiku Abubakar, 68 ans, donné comme l’autre favori parmi les cinq prétendants, et qui n’a obtenu que 954 voix.

C’est la quatrième fois que M. Buhari se présente à un scrutin présidentiel depuis qu’il a été renversé par un coup d’Etat en 1985. Tout au long de son règne M. Buhari a été critiqué par les organisations de défense des droits de l’homme, notamment pour avoir fait exécuter en public des trafiquants de drogue. Ses partisans  soulignent cependant son bilan plutôt positif en matière de lutte contre la corruption.

Par ailleurs, le Parti démocratique populaire (PDP) du chef de l’Etat Goodluck Jonathan a ratifié  le 11 décembre la candidature du président sortant, son unique prétendant.

Le PDP a toujours remporté la présidentielle depuis le retour au pouvoir des civils en 1999. Selon les analystes, l’issue du scrutin paraît-cette fois-ci incertaine. La volonté de l’actuel président Goodluck Jonathan, un chrétien originaire du sud, de se représenter en 2015 a provoqué une crise majeure au sein du PDP qui s’est matérialisée par la défection de plusieurs députés et hauts dirigeants du parti. La candidature de M. Jonathan pour un nouveau mandat remet en cause un accord tacite au sein du PDP qui remonte à 1999 et selon lequel le pouvoir suprême doit alterner tous les huit ans entre chrétiens et musulmans.

Parallèlement, l’APC s’est considérablement renforcé cette année grâce notamment à l’arrivée de plusieurs gouverneurs d’Etat et de parlementaires, venant notamment du nord du pays, majoritairement musulman. (Agence Ecofin)


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