1 393 Vues
Le Tarif extérieur commun (TEC) de la CEDEAO accorde une faible protection aux activités économiques internes, a déclaré dimanche à Saly Portudal (une station balnéaire à 80 km au Sud de Dakar) M. El Hadj Abdou Sakho, ancien commissaire chargé des politiques économiques et fiscales de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA).
Ph:DR- El Hadj Abdou Sakho, ancien commissaire chargé des politiques économiques et fiscales de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA).
« Le TEC CEDEAO s’est largement inspiré du TEC UEMOA. Or la principale critique faite au TEC UEMOA est la faible protection offerte aux activités économiques internes », a soutenu M. Sakho.
Selon lui, en moyenne 57,43% des importations en valeur sont classées à la catégorie zéro (droit de douane nul), 15,3% à la catégorie 1 (5% de droit de douane), 14,79% à la catégorie 2 (10% de droit de douane) et seulement 12,39% à la catégorie 3 (20% de droit de douane).
« Le Tec CEDAO favorise la consommation des populations urbaines », estime M. Sakho. Il évoque la fiscalité sur le riz (10%), le sorgho (5%) et le fonio (5%) qui éloigne les perspectives d’autosuffisance alimentaire. Sur un autre registre, il soutient que la farine de viande, de poisson et de crustacées doit passer de la catégorie 2 à la catégorie 3 ou 4 pour soutenir les politiques d’élevage et de pêche au niveau de la CEDEAO.
Quant à la fiscalité sur le tabac (5%), M. Sakho est d’avis qu’elle ne semble pas décourager l’usage du tabac. Le TEC CEDEAO entrera en vigueur le premier janvier 2015.
(lejecos.com)