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Aide au développement : Les bailleurs de fonds prêts à débloquer 1 milliard $ en faveur de Madagascar


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a directrice des opérations de la Banque mondiale à Madagascar, Haleh Bridi, a annoncé que les bailleurs de fonds internationaux s’apprêtent à normaliser leurs relations avec ce pays africain qui vient de connaître un retour à l’ordre constitutionnel, faisant état de la disponibilité d’une enveloppe de près d’un milliard de dollars. «Le financement est déjà acquis dans les portefeuilles de tous les bailleurs de fonds. On estime qu’il y a environ à 1 milliard de dollars approuvés  et qui seraient affectés à des projets prioritaires», a-t-elle précisé,  cité par Le Courrier de Madagascar le 3 février.

Hery Rajaonarimampianina,  président malgache

Hery Rajaonarimampianina, président malgache

Madagascar avait été mis au ban des nations après le renversement du président Marc Ravalomanana par Andry Rajoelina en mars 2009. L’élection récente de Hery Rajaonarimampianina (photo) marque la fin d’une période de transition de près de cinq ans.

La normalisation des relations entre la Grande île et les bailleurs de fonds  reste cependant tributaire de l’achèvement du processus de transition dans de bonnes conditions, avec la formation d’un nouveau gouvernement.«Si le processus s’achève correctement avec la formation d’un nouveau gouvernement, cela ouvre la porte à la normalisation des relations du pays avec la Banque mondiale et les autres partenaires qui ont été soumis à des restrictions opérationnelles à Madagascar depuis le début de la crise», a expliqué Haleh Bridi.

«Si les choses avancent politiquement dans le bon sens (…),  la Banque mondiale va passer des opérations d’urgence aux activités habituelles de développement axées sur la prospérité partagée et l’élimination de l’extrême pauvreté», a-t-elle ajouté.

L’aide internationale en faveur de Madagascar était en grande partie suspendue depuis le changement de pouvoir en 2009. L’élection récente de Hery Rajaonarimampianina a été déjà considérée comme un retour à l’ordre constitutionnel par l’Union africaine (UA) et la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC). Le nouveau président,  qui a participé au dernier sommet de l’Union africaine a proposé l’organisation d’une conférence des donateurs pour Madagascar d’ici à 3 mois. «Une très bonne idée», selon la directrice des opérations de la Banque mondiale sur la Grande île, qui suggère même que cette conférence des bailleurs soit jumelée à une conférence des investisseurs pour multiplier les partenariats public-privé.

L’Union européenne (UE), principal bailleur de fonds de Madagascar, n’a pas encore reconnu le nouveau régime. Les Etats-Unis attendraient, quant à eux, la formation du nouveau gouvernement pour se prononcer. La décision américaine est la plus attendue dans la mesure où une pleine reconnaissance du nouveau régime peut signifier une réintégration de la Grande Ile dans le programme AGOA (Africa Growth and Opportunity Act), un régime de préférences commerciales accordé par les États-Unis aux pays africains. La suspension du Madagascar du programme AGOA  a provoqué la fermeture de centaines d’entreprises qui exportaient leurs produits, notamment textiles, vers les Etats-Unis, et la perte de dizaines de milliers d’emplois notamment dans la ville d’Antananarivo. (Agence Ecofin)


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