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Interview / M. Elie Santos : « Nous avons de la théorie et rien que ça »


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En service à la Direction générale de développement industriel au Ministère du Commerce, de l’Industrie et des Petites et moyennes entreprises du Bénin, M. Elis Santos représente le secteur industrie dans le Comité conjoint de gestion du Tarif Extérieur Commun de la Cedeao (TEC-CEDEAO). Il nous donne ici ses impressions sur la préparation du Bénin à la mise en application du Tec-Cedeao.

 

L-intégration : Quelles sont les dispositions prises par le Bénin à travers votre département pour la mise en application effective de cet outil d’intégration qu’est le TEC-CEDEAO prévue pour janvier 2014 ?

M. Elie Santos : Déjà, il faudrait dire que l’entrée en vigueur du Tec-Cedeao en janvier 2014, reste une prévision. Puisque nous attendons d’abo

Ph : DR - Elie Santos, représente le secteur industrie dans le Comité conjoint de gestion du Tarif Extérieur Commun de la Cedeao (TEC-CEDEAO

Ph : DR – Elie Santos, représente le secteur industrie dans le Comité conjoint de gestion du Tarif Extérieur Commun de la Cedeao (TEC-CEDEAO

rd que les chefs d’Etat entérinent les travaux effectués par les différents comités techniques ; ce qui a été déjà reporté une fois pour le mois d’octobre. Donc, c’est seulement suite à cela que nous pouvons savoir s’il est encore possible  d’espérer la mise en application de ce Tec-Cedeao pour janvier 2014. Dans tous les cas, les travaux seront finalisés et entérinés. Si la mise en application ne commence pas en janvier 2014, cela pourrait être en janvier 2015.

Pour ce qui concerne les dispositions prises par le Bénin, des études ont été effectuées pour connaître les implications que la mise en application du Tec-Cedeao pourrait avoir sur l’économie nationale. Des séances de partage autour de la question ont été tenus mais concrètement, on en reste là! L’essentiel est que nous travaillions à produire plus, pour pouvoir espérer tirer profit de la mise en œuvre de ce Tec. Cependant, nous n’avons pas encore définit le mécanisme d’ébranler cette production. Nous avons de la théorie et rien que ça.

Il faut qu’on trouve à notre secteur privé qui est le secteur productif, les moyens de l’impliquer d’avantage à la réalité qui nous attend. Il faut qu’on aide le secteur privé à pouvoir se mettre en branle pour mieux produire afin qu’on dispose de quelque chose à aller vendre sur le marché de la Cedeao qui est en train de se former.

L-intégration : Concrètement que peut-on retenir comme implications pour le Bénin ?

L’implication première, c’est déjà les tarifs de douane que nous avons aujourd’hui par rapport à nos importations ; ces tarifs vont changer. A la date d’aujourd’hui, nous n’avons que les Tec de l’Uemoa dont le taux le plus élevé compte pour 20 % tandis que le Tec-Cedeao a une bande supplémentaire de 35 %. Les produits qui sont dans cette catégorie, nous reviennent avec un taux auquel on n’était pas habitué.

L-intégration : Autrement dit, ça sera un taux un peu plus élevé?

Justement, le taux sera élevé, mais par rapport à certains produits qui ne sont forcément pas des produits que les Béninois consomment tous les jours. Il pourrait aussi avoir de substitution de certains produits si ceux-ci deviennent un peu plus chers à l’importation des zones tierces. La réaction normale est qu’à l’intérieur, qu’on travaille à produire nous-mêmes ces éléments. Donc, il y aurait substitution et si nous produisons cela nous fait des richesses.

Ce bien-être qu’on envisage reste encore vide puisque ce n’est que potentiel et théorique. Nous avons la capacité de pouvoir accroître notre production, mais est-ce que nous y travaillons? C’est pour cela que je dis que ça reste une promesse.

Propos recueillis

Aline Assankpon

 


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