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CM13/Le Cadre Intégré Renforce (CIR):«Le secteur commercial a tiré profit d’un soutien effectif aux exportations de produits béninois… »


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Ph:DR: M. Ratnakar Adhikari, Directeur exécutif et Secrétaire exécutif du CIR a l’OMC,

Le Cadre Integre Renforce (CIR) est une aide pour le Commerce que l’OMC apporte aux PMA qui sont confrontes a de difficultes pour exporter leurs productions agricoles. Les PMA sont donc les principaux bénéficiaires du soutien du CIR qui actuellement est a la fin de sa deuxième phase. M. Ratnakar Adhikari, Directeur exécutif et Secrétaire exécutif du CIR a l’OMC, est revenu sur les appuis du CIR aux PMA dans plusieurs secteurs productifs au cours d’une séance de briefing. Le CIR appui le Benin depuis 2003 dans le domaine des études, de l’agriculture, des échanges, etc… Avec le ministre béninois du Commerce et de l’Industrie, sa promesse de soutenir l’organisation d’une journée de coton au Bénin en octobre prochain tient.

Abu Dhabi, Aline ASSANKPON

Le Cadre Intégré Renforce (CIR) apporte son soutien en appui financier et technique (en matière de renforcement de capacités) aux PMA afin de leur permettre d’être compétitifs sur le marche international.

Au Bénin, le CIR apporte son soutien dans des études de projets et surtout dans le domaine agricole, notamment la production des cultures d’exportation comme l’ananas, le cajou, le karité et le commerce électronique. «En ce qui concerne le coton, j’ai eu une rencontre avec le ministre béninois du Commerce et de l’Industrie qui m’a annonce qu’il y aura une journée de Coton au Bénin prévue pour octobre 2024. Et le CIR apportera son soutien a cette initiative ambitieuse que nous apprécions. Le CIR prendra également part a cette journée” a confie Ratnakar Adhikari.

A la question de savoir quel appui le Bénin peut-il encore bénéficier du CIR pour la mise en œuvre de ses objectifs en matière de transformation du coton, le Directeur exécutif rassure sur sa promesse faite au ministre béninois du Commerce et de l’Industrie, «qui a exprime la même préoccupation quand a la transformation de toute la production du coton au Bénin». «Même a la fin de la 2e phase de mise en œuvre dudit Programme, le CIR continuera de travailler pour soutenir le Bénin dans cette initiative. Pour l’instant, nous sommes dans la phase transitoire pour une action positive avec des ressources limitée, mais nous donnerons le meilleur de nous-mêmes pour soutenir le Bénin. Dans la plupart des pays membres, nous utilisons beaucoup d’énergies pour soutenir les pays avec d’autres partenaires» promet-il.

En effet, le soutien du CIR intervient après que les pays identifient eux-mêmes leurs priorités. Le CIR soutient le Groupe C-4 par exemple:(Bénin, Burkina Faso, Mali et Tchad ) dans la production et l’exportation du coton. Ce soutien intègre le plan d’action du gouvernement et plus de ressources sont allouées pour ces priorités d’où l’intégration du commerce dans le plan national gouvernemental a travers le soutien de certaines filières productives”.

Les actions menées par le CIR ont pour objectif de mettre le commerce au service de la prospérité économique visant a aider les petites et moyennes entreprises à faire du commerce et à développer des types d’emplois qui améliorent les conditions de vie des populations; a stimuler le développement économique durable et a réduire la pauvreté.

Une publication du CIR révèle que la contribution du CIR en vue d’intégrer le commerce dans le Plan national de développement 2018-2025 du Bénin a donné lieu à d’autres grandes réformes dans les secteurs commercial et industriel.

Dans le secteur industriel, il s’est agi notamment d’un soutien accru à l’industrie de transformation locale par un accès facilité aux approbations du schéma de libéralisation des échanges de la CEDEAO et à la taxation préférentielle communautaire de l’Union économique et monétaire de l’Afrique de l’Ouest.

Des infrastructures régionales chargées de la qualité ont été créées et renforcées grâce au développement de la Politique nationale relative à la qualité. Des zones économiques spéciales ont maintenant été créées à la suite de la promulgation d’une loi sur le sujet. En outre, des centres techniques ont été établis concernant la transformation et le conditionnement des produits alimentaires et la construction, tandis que 33 installations industrielles ont été autorisées.

«Le secteur commercial a tiré profit d’un soutien effectif aux exportations de produits béninois, y compris des incitations à l’exportation, la levée d’obstacles non tarifaires et l’établissement d’un écosystème marchand moderne et adapté» confirme le Directeur exécutif.

Un soutien cible dans les secteurs porteurs

Un soutien ciblé dans des secteurs clés tels que l’ananas, le karité, la noix de cajou, le soja et le riz permet d’accroître la participation des femmes à la vie économique et de renforcer le commerce du Bénin grâce à la promotion et à la diversification des exportations.

Un exercice de recensement réalisé dans le cadre d’un projet mené conjointement par le gouvernement du Bénin et le CIR a révélé que plus de 28000 producteurs de karité étaient des femmes. En parallèle, les chiffres des exportations font état d’une hausse de la demande internationale de karité de la part de pays comme l’Afrique du Sud, la Chine, la Corée du Sud, l’Égypte et le Japon et d’une hausse de 50% du nombre d’amandes de karité récoltées depuis 2018.

Malgré cette contribution significative, les producteurs de karité du Bénin n’avaient pas d’association nationale. Le CIR a contribué à l’établissement d’une association nationale dans la filière du karité et a fourni un soutien pour mobiliser les secteurs public et privé à travers l’Alliance globale du karité, un partenaire du CIR, et l’initiative de l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID). «Le but était d’accroître la participation du Bénin, du Burkina Faso, du Mali et du Togo aux marchés régional et mondial du karité. À eux quatre, ces pays représentent 61% des exportations mondiales de karité ».

De la politique a l’action pour tirer le maximum de profit

Les entreprises de la filière du karité, principalement des coopératives de femmes formalisées, ont bénéficié de formations sur les procédures d’exportation avec la contribution du secteur privé. Elles ont également bénéficié de la construction d’une vingtaine d’entrepôts de stockage.

Les ananas occupent la troisième place des produits agricoles du Bénin avec jusqu’à 500.000 tonnes métriques produites chaque année. Les chaînes de valeur du karité et de l’ananas, où les femmes représentent près de 80% des acteurs, constituent des sources primaires d’emplois, d’autonomisation des femmes, de revenus d’exportation, de matières premières pour l’industrie et de nourriture pour les populations locales.

« Le Bénin est aujourd’hui le quatrième exportateur d’ananas d’Afrique. Même si les exportations outre-mer ne représentent que 2% de la production totale, elles constituent la moitié des bénéfices du secteur. Le secteur a connu et surmonté d’importants revers, notamment en 2017 quand le gouvernement a arrêté volontairement les exportations vers l’UE en raison des niveaux élevés d’utilisation d’un produit chimique par les agriculteurs pour rendre jaunes les ananas pain de sucre, qui sont naturellement verts, et s’adapter ainsi aux préférences des consommateurs européens. Le gouvernement béninois a passé huit mois à résoudre le problème de l’utilisation du produit chimique. Dans le cadre de son partenariat avec le CIR, des progrès importants ont été faits pour améliorer la récolte, la transformation et la commercialisation du fruit».

En 2021, l’ananas pain de sucre du Bénin s’est vu accorder le statut d’indication géographique (IG) protégée, une étiquette juridique signifiant qu’un produit provient d’une région particulière. Le statut IG est également attribue au Gari Sohoui. (C’est une farine a base de manioc cultivé dans une région particulière du Bénin et fabriquée selon des méthodes propres à la région). Le statut a été obtenu dans le cadre d’un projet mené par le CIR et dans lequel la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) a agi en tant que sous-entité de mise en œuvre.

«La certification IG est de nature à accroître la valeur d’un produit de par le caractère haut de gamme qui lui est conféré». Cette certification pour l’Ananas et le Gari Sohui, renforce la promesse d’un avenir lucratif pour les agriculteurs, la branche de production et des dizaines de milliers de travailleurs du secteur de l’ananas et du manioc.

A la suite des différents appuis au Bénin qui apparaît comme «un bon élève», bénéficiaire du Programme du CIR, le Gouvernement béninois peut a juste titre espérer que la confiance instaurée a travers la réalisation de divers projets, lui soit renouvelée a la troisième phase du Programme.


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