La lutte contre la pratique des organismes génétiquement modifié (OGM) et leurs effets nocifs est un objectif mondial noble de préservation de la santé humaine. Pour y faire face, il faut aussi mettre en place une culture semencière végétale débarrassée des mauvaises manipulations et de qualité douteuse, tout en promouvant les semences naturelles qui satisfont également au besoin de rendement. Le gouvernement, au cours de son conseil de ce mercredi 24 janvier, annonce la Création de la Société béninoise de Développement des Semences végétales et Plants, et approbation de ses statuts.
Un pas franchi et le gouvernement explique les raisons de cette réorganisation formelle de la filière. « Le constat est fait que le système semencier national est dominé par l’informel et des méthodes d’approvisionnement peu efficaces, les producteurs effectuant des prélèvements directs des semences et plants sur le stock existant dans les champs pour la campagne suivante. Avec ce système, près de 80% des semences végétales sont utilisées dans les exploitations agricoles, ce qui impacte négativement Ie niveau des rendements. »
Le premier souci c’est de mettre en place un système semencier formel afin de garantir la qualité des semences et des plants avec une traçabilité nette depuis la sélection jusqu’à la commercialisation, en passant notamment par la multiplication. », précise le communiqué.
Le Gouvernement a fait ainsi « l’option de créer une structure capable de gérer efficacement le dispositif national de production, d’agrégation, d’importation et de distribution de semences et plants. La mise en place de cette société participe donc d’une volonté de conforter durablement les performances de l’agriculture béninoise. »
La nouvelle structure créée aura pour missions, l’organisation de l’industrie semencière autour des espèces vivrières, horticoles, fourragères, fruitières et forestières pour répondre aux besoins en semences et plants de qualité et améliorer le taux d’utilisation des semences et plants certifiés. Le gouvernement excluant les Organismes Génétiquement Modifiés (OGM). De façon spécifique, la Société béninoise de Développement des Semences végétales et Plants devra selon le communiqué :
– promouvoir le développement des variétés de semences et plants, la conservation des souches des variétés adaptées aux exigences des utilisateurs ainsi qu’au changement climatique ;
– appuyer le renforcement de capacités de toutes les catégories d’acteurs impliqués dans le développement des variétés, la production et la gestion des semences et plants;
– créer des réseaux d-e collecte et de distribution des semences et plants en veillant à prendre en compte des retours d’expérience des utilisateurs pour améliorer la qualité des semences et plants;
– installer des centres modernes de traitement, de conditionnement et de stockage/conservation des semences et plants ;
– mettre aux normes les infrastructures existantes de production, de contrôle de qualité, de traitement, de conditionnement et de stockage/conservation des semences et plants ;
– renforcer les capacités de contrôle et de certification des semences végétales et plants.
Les ministres concernés par le sujet accompliront les diligences nécessaires à la formalisation de la Société et à son opérationnalisation