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Transformation des produits agricoles : La mangue séchée, une opportunité inexploitée…


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Après l’ananas séché du Bénin, du Togo et du Cameroun, c’est au tour de la mangue séchée du Burkina Faso de faire des émules dans la sous-région et de pénétrer de plus en plus le marché européen grâce aux centrales d’achat du commerce équitable.

Ph/Dr- La mangue séchée du Burkina Faso fait des émules dans la région

Ph/Dr- La mangue séchée du Burkina Faso fait des émules dans la région

Au Sénégal, les acteurs de la filière mangue ont décidé de suivre l’exemple burkinabè en mettant l’accent sur la mangue séchée afin d’allonger la période de commercialisation de ce fruit.  Le Sénégal, qui dispose des meilleures mangues de la sous-région selon le président de l’Interprofession horticole du pays, Cheikh Ngane, se place tout juste derrière la Côte-d’Ivoire  en termes de volume d’exportation. « Un peu partout en Afrique de l’Ouest, la mangue séchée est une opportunité qui n’est pas suffisamment exploitée, alors que la mangue reste le fruit le plus important en terme de production annuelle » affirme Cheikh Ngane.

Sur un marché international encore dominé par le Brésil, l’Afrique de l’Ouest ne faiblit pas puisqu’elle détient aujourd’hui, avec 40 % de la production mondiale, la seconde place. Elle bute cependant sur la difficulté de diversifier ses marchés d’exportation. Le Mali se positionne aussi sur le marché en mobilisant certaines zones de production autour de la capitale, Bamako.

Ph/Dr- Le pari des exploitants est de se mettre en conformité avec les normes des emballages

Ph/Dr- Le pari des exploitants est de se mettre en conformité avec les normes des emballages

Ainsi, si l’exportation a été améliorée grâce au four à séchage solaire, les pertes sont encore nombreuses à cause de la difficulté de conserver les mangues. Avec 10 tonnes de mangues fraîches récoltées, les transformatrices au Mali parviennent aujourd’hui, à assurer une production d’une tonne séchée de ce fruit qui a été présenté au dernier Salon du Goût à Turin.

Et si l’Union européenne est encore le principal marché, le pari des exploitants de la zone (Mali et Sénégal surtout) est de se mettre en conformité avec les normes des emballages et d’arriver, grâce au four solaire, à améliorer la qualité de la production. « Nous n’exportons pas vers les Etats-Unis parce que qu’ils refuseront notre mangue tant qu’il y aura la présence de mouche des fruits au Sénégal » souligne Cheikh Ngane, qui demeure cependant optimiste pour l’avenir. (Spore n° 171-page 6)


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