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BIMPET-20014 – Interview de M. Ministre de l’Energie, des ressources pétrolières et des mines, M. Barthélémy Kassa: « il faut forcément attirer les investisseurs privés pour une mise en valeur optimale de ces potentialités »


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Monsieur le ministre d’où est venue l’idée d’organiser une conférence de haut niveau sur les ressources pétrolières et minières ?

Ph: DR - M. Barthélémy KASSA, ministre de l'Energie, des Mines et des Ressources pétrolières

Ph: DR – M. Barthélémy KASSA, ministre de l’Energie, des Mines et des Ressources pétrolières

M. Barthélémy Kassa : Vous savez depuis près de 30 ans, l’ensemble des pays qui ont décidé d’engager un certain nombre d’infrastructures structurants, d’investissements structurants, tels que l’exploitation minière, pétrolière et le développement des énergies ; tous ces pays ont reconnu qu’il fallait revisiter leur politique de développement en matière de ces sources d’énergie pour faire en sorte que les privés soient impliqués dans l’exploitation, dans l’exploration et dans le développement des énergies.

Alors pour impliquer les privés, il va falloir qu’ils soient informés des différentes opportunités qui sortent de chacun des Etats. C’est pour ça que les conférences de ce genre, sont organisées dans la plupart des pays. Ce genre de conférence n’était pas connu au Bénin avant, parce qu’on ne savait quoi présenter comme atout, comme potentialité du Bénin de sorte à capter ou à convaincre les investisseurs

Depuis 2006, le Chef de l’Etat, le Dr Boni Yayi, a axé la stratégie de mobilisation de ressources qui devrait l’accompagner dans le développement du pays, aussi bien sur l’assainissement des finances publiques, mais aussi sur la mobilisation de nos ressources du sous-sol. Et pour cela, différentes activités ont été menées, notamment les activités préparatoires à l’exploration et à l’exploitation pétrolière. Il s’agit des différentes sismiques spéculatives qui ont été engagées depuis lors et qui ont abouti à un certain nombre de morcellement de blocs pétroliers. De 2006 à aujourd’hui, nous sommes passés de deux (02) blocs sous contrat à douze (12) blocs sous contrat sur 17 blocs.  Ça veut dire qu’il y a encore de la matière à vendre au secteur privé.

En dehors des acquis dans les secteurs des hydrocarbures, depuis mars 2013, le chef de l’Etat a décidé que nous scannions pour la première fois, l’ensemble du territoire national, aussi bien le bassin sédimentaire off-shore que le plateau continental du sol cristal. Toutes ses opérations ont pour objet de voir l’état dans lequel se trouve notre sous-sol en potentialités.

Les résultats de ces recherches ont été présentés tout récemment au chef de l’Etat.

Exactement ! Tout cela accumulé, il faut forcément attirer les investisseurs privés pour une mise en valeur optimale de ces potentialités. Il faut forcément la vulgarisation à travers les conférences.

Les grandes thématiques retenues pour la conférence collent bien à cette exhibition de potentiel.

Effectivement ! Trois grandes thématiques sont retenues pour la circonstance : la première, « Le secteur des hydrocarbures : Etat des lieux, Etat des opportunités, Cadre juridique, institutionnel et légal » dans lequel les investissements peuvent être réalisés aussi bien dans l’amont pétrolier que dans l’aval pétrolier ; le deuxième, « Opportunités d’investissement dans le secteur minier : Cadre juridique, institutionnel et légal et pour le troisième, la même chose dans le secteur de l’énergie. L’énergie, c’est le moteur de développement. Sans énergie, il n’y a pas possibilité d’extraction minière de façon judicieuse.

Alors, comment est-ce que le Bénin entend se préparer pour mobiliser les ressources aussi bien publiques que privées afin d’améliorer son indépendance énergétique ?

Vous savez, aujourd’hui, nous sommes en train de gérer 200 Mégawatts pour un besoin estimé à 1500 Mégawatts. Le Chef de l’Etat a donné le top pour qu’à l’horizon 2015-2016, nous puissions combler ce déficit. A cette rencontre, les entreprises qui interviennent déjà dans ce secteur, vont essayer de partager leurs expériences avec les autres experts qui opèrent dans d’autres pays pour essayer de voir quels sont les techniques modernes et optimales qu’il faut utiliser pour faire en sorte que nous ayons accès vite  à l’exploitation pétrolière, vite à l’exploitation minière et à l’autosuffisance en matière d’énergie.

Combien de compagnies ou de pays prennent part à cette rencontre d’exhibition ?

Il y a à peu près treize pays, mais l’important c’est la qualité des participants, notamment les grands investisseurs miniers et pétroliers, notamment les représentants de Saint Huile, Petrobras, Shell, Sapetro, TGS &PGS. (Les compagnies de base et les compagnies de services. Les compagnies de services font des acquisitions qui permettent à aux compagnies de l’exploration de s’activer). Beaucoup d’autres compagnies sont aussi là et plusieurs experts ont pris part à cette conférence.

Votre mot d’espoir !

Je retiens que, hier on n’espérait pas. Aujourd’hui, nous espérons et c’est pour cela, que tous les investisseurs ont débarqué à Cotonou pour pendre part à cette conférence.

 


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