Contrairement à d’autres ex-otages qui préfèrent –à tort ou à raison- garder le silence, tout au moins juste après leur libération, le prêtre français Georges Vandenbeusch a choisi de briser le nuage de glace qui entoure les circonstances de sa libération.
Mercredi dernier, sur les antennes de France 2, l’ecclésiaste n’est pas allé par quatre chemins pour démentir le fait qu’il n’a nullement retrouvé la liberté par compassion, mais par le simple vouloir de ses geôliers. Pour lui, il n’y avait aucune raison de penser qu’il aurait posé un quelconque acte de charité à l’endroit des islamistes qui l’ont détenu de longues semaines durant.
Il ne veut donc pas laisser perdurer la rumeur répandue par un communiqué émanant de Boko Haram qui donnait indirectement l’impression que la France ou le Vatican aurait payé une rançon pour obtenir la libération du prêtre. Ce dernier a également affirmé qu’a aucun moment ses ravisseurs ne l’ont traité en qualité de chrétien encore moins de prêtre. Ceux-ci l’auraient enlevé pour le simple fait qu’il est un «Occidental». Une mise au point qui vient également mettre fin à l’autre rumeur selon laquelle la secte islamiste viserait prioritairement des chrétiens. Malgré tout, des interrogations sur les véritables motifs de la libération du père Georges subsistent. Surtout l’aspect lié au paiement d’une rançon.
La déclaration du prêtre a l’avantage de situer la France et les autres pays occidentaux sur les risques que courent leurs compatriotes qui s’aventurent dans le Nord Cameroun où officiait le père Georges Vandenbeusch comme curé. Ce dernier a d’ailleurs affirmé qu’il ne retournerait plus dans cette paroisse pour ne pas mettre en danger la vie des gens. En clair, il ne veut plus recommencer sa vie de martyr. Et c’est tant mieux.