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A la faveur d’un atelier national sur « les droits fonciers : crise d’approvisionnement alimentaire, genre et résilience, » des acteurs clés sont réunis à l’hôtel Golden Tulip le diplomate, du 29 au 30 novembre 2022 pour échanger autour du thème et trouver des solutions idoines. La rencontre est co-organisée par la Konrad Adenauer Stiftung (KAS) et Synergie paysanne représenté par Bertrand Yehouénou. Son ouverture a été présidé par Affo Ousmane, représentant du ministre de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche en présence de sa Majesté Dada Zéhè, roi d’Agonlin.
Adélaïde Eléonore EZIN
L’atelier national rentre dans le cadre du programme : Un monde sans faim de la Konrad Adenauer Stiftung et mis en œuvre depuis 2016 au Bénin, au Togo et au Burkina. Selon le Coordonnateur de la Konrad Adenauer Stiftung, Mounirou Tchacondoh, l’atelier se veut un cadre de réflexion, d’analyse et de débat sur les grands défis du moment, notamment la crise géopolitique régionale et les perturbations dans les chaînes d’approvisionnement alimentaires et leurs effets sur la vie économique et sociales des couches vulnérables en particulier des femmes. C’est donc, affirme, le coordonnateur, une opportunité pour les participants d’échanger sur les problématiques des droits fonciers, les perturbations dans les chaînes d’approvisionnement alimentaires, les crises géopolitiques régionales et les mécanismes de renforcement de la résilience des femmes face aux crises. L’atelier rassemble des députés, des responsables de partis politiques, des organisations de la société civile, des organisations des producteurs, des organisations internationales, des ministères impliqués, des experts et quelques femmes évoluant dans le secteur de l’agriculture.
En organisant cette activité, précise M. Mounirou Tchcondoh, notre objectif est d’offrir un cadre de discussion, d’analyse et de débat entre les décideurs politiques et les acteurs clés de la chaîne d’approvisionnement alimentaire sur les défis des crises et les mécanismes d’adaptation pour assurer la résilience des communautés à la base et les femmes en particulier. Ensuite, ajoute-t-il, informer, former et sensibiliser les différents acteurs de développement et décideurs politiques sur la nécessité de développer les capacités de résilience des femmes et leur chance d’exercer et de faire valoir les droits fonciers pour contribuer à maintenir la disponibilité et la qualité des denrées alimentaires et réduire par ricochet la famine et la pauvreté.
Vu l’importance de la terre dans la vie humaine, la représentante du ministre des affaires sociales et de la microfinance, Solange Gbonsou, la femme rurale occupe une place de choix dans le développement durable, la croissance économique et sociale. Consciente des difficultés que rencontre celle-ci par rapport à l’ accès aux ressources foncières, la pandémie de la Covid-19 et la guerre en Ukraine ont renforcé sa vulnérabilité puisque plusieurs denrées ont connue une flambée de prix sur le marché national et international. Elle souligne par ailleurs, que selon l’organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture, les prix des denrées pourraient augmenter de 2% à l’échelle mondiale. De même, la crise risque de provoquer une baisse de la disponibilité du blé pour six pays de l’Afrique de l’ouest dont le Bénin qui, importe au moins 30% de ces denrées voire plus de 50% pour certains. La situation se présentant comme telle la prise des mesures pouvant améliorer la résilience des femmes s’est imposée avec acuité au gouvernement. Et donc, l’atelier national sur les droits fonciers: crise d’approvisionnement alimentaire, genre et résilience est une opportunité pour la représentante du ministre de partager avec la société civile et les acteurs du monde agricole les mesures prises par le gouvernement du Bénin mais également de faire des propositions en vue de réduire davantage la vulnérabilité des femmes.
En procédant à l’ouverture de cet atelier, le représentant du ministre de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche, Affo Ousmane déclaré que, la rencontre vient à point nommé. Et pour cause, elle va permettre aux participants de prendre non seulement connaissance des éléments de politique qui ont été développés dans le cadre de l’atténuation des différentes crises observées mais également des perspectives qui sont projetées en ce qui concerne le renforcement de la résilience des systèmes alimentaires dans le pays. Il espère qu’au terme de l’atelier des résultats probants seront atteints.