Les pays peuvent utiliser la nouvelle version de l’Indice des capacités productives pour mesurer leur progrès économique au-delà du Produit intérieur brut (PIB) selon un communiqué de presse publié ce 20 juin 2023 à Genève en Suisse par la Conférence des Nations Unies pour le Commerce et le Développement (CNUCED). Il s’agit d’une nouvelle version de son indice des capacités productives (ICP) afin d’aider les pays à établir les diagnostics et des mesures plus précises de leur performance économique.
Aline ASSANKPON
Selon la Conférence des Nations Unies pour le Commerce et le Développement (CNUCED), la nouvelle version de l’Indice des capacités productives (ICP) permet d’élaborer des politiques plus effectives et de les mettre en œuvre. L’ICP mesure la capacité des pays à produire des biens et à fournir des services, ce qui est essentiel pour le commerce international et les chaînes de valeur de la production mondiale. Le PCI dispose de son propre portail en ligne avec des publications, des manuels, des ressources et des outils. Il cartographie les capacités de production de 194 économique et fournit une meilleure mesure du développement que d’autres indicateurs plus classiques tels que le PIB. Il est multidimensionnel et mesure les intrants et le potentiel économique plutôt que les résultats.
Le communiqué souligne que pour les gouvernements, l’ICP est un outil puissant et pratique qui permet de suivre les progrès réalisés au fil du temps et d’élaborer des politiques éclairées afin de combler les écarts de développement. Il peut aider les pays à répondre à l’appel du Secrétaire général des Nations Unies Antonio Guterres, à aller au-delà du PIPB et à mesurer les choses qui comptent vraiment pour les personnes et leurs communautés.
« Aucune nation ne s’est jamais développée sans se doter des capacités productives nécessaires, lesquelles sont essentielles pour permettre aux pays d’atteindre une croissance économique soutenue accompagnée d’une accélération de la réduction de la pauvreté, de diversification économique et de création d’emplois » a déclaré la Secrétaire générale de la CNUCED, Rebeca Grynspan.
La CNUCED définit les capacités de production comme « les ressources productives, les capacités entrepreneuriales et les liens de production qui, ensemble, déterminent la capacité d’un pays à produire des biens et des services et lui permettent de croître et de se développer ».
Classement des pays
L’ICP montre que les économiques développées ont des scores de capacité de production plus élevées, avec des économies telles que le Danemark, l’Australie et les Etats-Unis en tête de peloton avec un score moyen de 70 sur 100 de l’indice composite. Parmi les régions en développement, l’Asie et l’Amérique latine obtiennent globalement de meilleurs résultats que l’Afrique. Certaines économies comme le Chili, la Chine et le Qatar se rapprochent progressivement des performances des pays développés avec un score moyen de 61.
A l’autre extrême, on trouve des économies africaines telles que le Tchad, le Malawi et le Niger, qui enregistrent chacune un score ICP global inférieur à 20. Des pays comme le Rwanda, le Sénégal et le Togo ont amélioré leur score ICP entre 2018 et 2022, mais cette performance améliorée n’a pas modifié de manière substantielle leur classement global.
En Amérique latine et les Caraïbes, la Barbade, la République dominicaine et le Panama ont réalisé des progrès notables dans le développement de leurs capacités de production au cours de la même période. De même, les économies asiatiques telles que le Bangladesh, l’Arabie Saoudite et le Timor-Leste ont enregistré des gains de performance notables de l’indice composite.
En revanche, plusieurs pays en développement de diverses régions ont régressé. Il s’agit notamment du Brunei, du Darussalam, du Guatemala, du Kirghizstan, du Liban, de la Namibie, du Sirname et de l’Ouganda.