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CEA / Atelier régional sur la Budgétisation sensible au Dividende démographique (BSDD) à Cotonou: « Le BSDD est un outil très important, très fort, unique et novateur. Faisons vite et bien, pour répondre à New York afin de valoriser nos pays » exhorte Dr Ngoné Diop


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Ph:DR: Dr Ngone DIOP, Directrice du BSR/CEA/AO, s’exprimant a la cloture des travaux

La deuxième rencontre du genre intervient après celle du Grand Bassam en Côte-d’Ivoire, Cotonou apparait donc comme une étape décisive dans le processus de rétropolation et de raccordement du DDMI (Demographic Dividend Monitoring Index). Venus de cinq pays de l’Afrique de l’Ouest (Bénin, Burkina Faso, Niger, Sénégal et Togo), les équipes-pays ont intensément travaillé sous la conduite des experts du CREG du 22 au 26 mai 2023. Après cinq jours d’intenses travaux, les résultats bien que provisoires et susceptibles d’être améliorer à travers des observations et des commentaires, augurent déjà des perspectives prometteuses. A la clôture de l’atelier, le Prof Latif Dramani du CREG et la Directrice du Bureau sous-régional de la CEA en Afrique de l’Ouest, Dr Ngoné Diop ont unanimement invité les participants à arrimer les résultats aux ODD.

Aline ASSANKPON

Répartis en travaux de groupe par équipe pays, les participants à l’atelier régional sur la Budgétisation sensible au dividende démographique (BSDD), organisé par le Bureau Sous-régional de la CEA en Afrique de l’Ouest (BSR/CEA/AO) en collaboration avec le Consortium régional pour la Recherche en Economie Générationnelle (CREG), du Prof Latif Dramani, sont rentrés satisfaits.

Professeur Latif Dramani, Coordonnateur du Consortium regional pour la recherche en Economie générationnelle (GRECG) et Coordonnateur du Centre de Recherches en Economie appliquée de Thiès.

Appréciant le progrès réalisé à travers la présentation d’une série de DDMI et de sous indicateurs du DDMI, le prof Latif Dramani estime que l’étape suivante est l’analyse préliminaire de ces résultats. « Le rapport que nous avons, est un rapport provisoire technique du DDMI rétropolé pour chaque pays. C’est un grand progrès. Nous avons noté certaines préoccupations concernant notamment la façon de visualiser les conditions de grandes dimensions de DDMI » 

En effet, chaque équipe-pays, s’est attelée à faire la restitution de ses travaux, suivie de quelques observations. « Les observations de l’équipe du Burkina Faso me sont allées droit au cœur parce qu’effectivement, les Etats font souvent des plaidoyers auprès des décideurs pour la mise en œuvre de l’Outil de la Budgétisation Sensible au Dividende Démographique (BSDD) : renforcer les capacités des acteurs qui vont participer à la mise en œuvre du BSDD. Et c’est ce qui est prévu dans la feuille de route de ce processus » rappelle le Prof Dramani sur la poursuite du processus au niveau pays.

En paraphrasant le ministre béninois, d’Etat, de Développement et de la Coordination de l’action gouvernementale, M. Abdoulaye

Ph:DR: La Directrice du BSR/CEA/AO, Mme Ngone Diop accompagnee du Coordonnateur resident du Bureau du SNU au Benin, M. Salvator Nyonzima en audience au Cabinet du Ministre d’Etat, de Developpement et de l’action gouverne;entale, M. Abdoulaye Bio Tchane et M. Fabien

Bio Tchané, qui s’exprimait en ces termes : «Nous devons absolument faire vite et bien pour pouvoir donner des résultats. C’est là où nos pays vont valoriser tout ce qui est fait dans l’atteinte des ODD ; parce que tous les pays doivent répondre à New York ». Appréciant cette détermination du ministre d’Etat, le Prof Dramini déclare : « Nous n’avons pas prêché dans le désert mais, à la Mecque, là où on peut être bien entendu et bien suivi. La compilation de ces études sera portée loin, et vous serez là aussi pour porter l’outil dans vos différents champs d’application » a-t-il indiqué.

Par ailleurs, il va apprécier le travail fait par l’équipe-pays du Togo avec le Plan national du Développement 2018-2022. « C’est très important : Arrimer les résultats aux ODD. C’est un travail qui est excellent. Je félicite l’effort consentis et je vous encourage pour aller de l’avant » encourage le Prof Dramani qui promet de revenir sur les commentaires et les observations.

Au besoin, des heures de réflexions en ligne peuvent être menées comme c’était le cas de la préparation de l’atelier de Cotonou. L’objectif étant de finaliser le processus avant la dernière rencontre prévue au début du mois de Juillet 2023 à Niamey (Niger). En juillet, il sera en fait question, d’aborder la dernière étape du processus de BSDD qui est l’arrimage aux fonctions budgétaires et l’analyse budgétaire et enfin, l’étape de la mise en œuvre.

Ph:DR: Une vue partielle des participants a la restitution des travaux

Pour renchérir, Dr Ngoné Diop dira pour sa part, que l’analyse croisée que le Togo a fait, lui semble très important ; d’autant plus qu’elle invite d’autres pays à mener la même démarche : « Parce que ça permet aussi de montrer les interrelations de manière beaucoup plus accentuée et approfondie ».

« Le brûle-point, c’est le Plan national de développement qu’il faut l’approprier et voir toute l’articulation. Et le plus du Togo, c’est déjà ça ! Cela me permet de dire qu’il va falloir continuer pour faire l’élasticité à la prochaine réunion. Cette fois-ci c’est la rétropolation, le raccordement. L’élasticité est une partie, éminemment importante, si on met ça en relation avec les ODD et se demander de quel investissement a-t-on besoin pour faire la transition » souligne Mme Diop avant de poursuivre : «Les quatre dimensions du DDMI doivent être raccordées aux ODD. Si on fait un travail beaucoup plus approfondi, on peut renseigner la manière dont les pays sont en train de mettre œuvre les ODD, on appelle ça les transitions ».

Dans cette optique, la Directrice invite ces cadres des ministères à fournir davantage d’efforts, pour analyser et amener au plus haut niveau les huit ODD ; notamment : l’Emploi, l’Entreprenariat, l’Education, la Santé, la Sécurité, la Gouvernance et l’Autonomisation des jeunes et le Développement des compétences. « C’est possible de le faire avec la prise en compte du changement climatique. On peut avoir toutes les corrélations ; pas seulement avec le dividende démographique qui certes, est la clé de voûte ».

« Encore faut-il que cet outil éminemment important et très fort, unique et novateur puisse servir à tout. Si on investit dans le capital humain avec tout ce que vous avez dit, bien entendu, vous pouvez appuyer également d’autres plans du Gouvernement, par exemple, le plan émergent, j’en passe » indique Dr Diop.

Ph:DR: Les participants a l’atelier regional sur la BSDD a Cotonou

En remerciant les participants pour le travail titanesque qui n’a d’égal pour leur engagement à avoir des résultats probants, la directrice conseille à ceux-ci d’éviter le cloisonnement en termes d’exercice de cet outil. Elle les invite à saisir les opportunités dès que possible en s’assurant bien sûr que celle-ci crée une valeur ajoutée de manière conceptuelle, technique et politique. « Encore qu’il faut le faire en amont ; parce que si on vient appliquer la note conceptuelle, c’est un rajout tardif qui finit par une évaporation de la politique ».

Rappelons que le processus du BSDD va passer également au niveau de l’Assemblée nationale où les parlementaires seront renforcés puisqu’ils sont habiletés à voter le Budget de l’Etat. De même que les ministres des Gouvernements qui seront pris en compte dans la mise en œuvre de cet outil. Puisqu’il s’agit des biens publics, chaque département doit savoir comment les ressources sont affectées et s’il y a une mauvaise allocation ou des contraintes dans le Budget.

Ph:DR: »je n’ai point de doute : les fruits auront la saveur des fleurs et les fleurs c’est ce qu’on a vu tout à l’heure « 

Pour ce qui concerne la mise en œuvre du processus dans la formulation du Budget de l’Etat, la Directrice promet de faire le compte rendu aux ministres concernés de manière techniquement détaillée, politiquement correcte, afin de l’articuler autour des attentes du Gouvernement, en occurrence, l’intégration du Plan de développement du pays qui est la trajectoire de la transformation des économies. « De manière engagée et concrète, il faut qu’on appui nos pays avec les Dividendes, les statistiques pour que le travail ait des résultats. Vu ce que vous avez fait, je n’ai point de doute : les fruits auront la saveur des fleurs et les fleurs c’est ce qu’on a vu tout à l’heure » déclare-t-elle, très optimiste.

Puisque tous les éléments du processus sont connus, les tenants et les aboutissants, il suffit de les transformer en réalité. « Réalité en termes du nombre d’investissements ; réalité pour qu’à New York en Septembre prochain, nos pays puissent présenter quelque chose qui constitue l’avenir pour nos pays » espère la Directrice.

A l’endroit de l’équipe des Experts du CREG, la Directrice leur adresse son satisfecit : «Bravo au Prof Latif Dramani et son équipe. Le partenariat se trouve à cheval dans un domaine hautement technique. Nous avons pu naviguer les complexités parce que nous avons eu le savoir, la connaissance, et bien entendu, ensemble, nous avons mis la main à la pâte ».

 

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