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COP27 : Les attentes de l’Afrique de l’Ouest


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Ph/DR; Les attentes prioritaires de l’Afrique de l’Ouest…

Du 27 au 29 septembre 2022 à Lomé au Togo, les institutions régionales ouest africaines se sont réunies avec leurs Etats membres à travers un atelier régional pour consolider des positions communes et renforcer l’unité de la région pour la COP27 et pour préparer les négociations internationales sur le climat. A l’issue des trois jours de réflexion, les attentes prioritaires de la région Ouest-Africaines se résument en six (06) points.

Animées notamment par le Groupe Régional d’Appui aux Négociations Internationales sur le Climat (GRANIC) de la CEDEAO, les discussions de l’atelier ont pu aboutir au renforcement de plusieurs positions communes des négociateurs des Etats membres de la région, en cohérence avec la stratégie régionale climat de la CEDEAO ainsi que les Politiques et cadres stratégiques des autres institutions régionales (UEMOA, BOAD, CILSS). Les négociateurs se sont par ailleurs, entendus sur une organisation à mettre en place afin de représenter au mieux les intérêts de la région au sein des différents groupes thématiques prioritaires de négociations.

Les attentes prioritaires de la région

Augmenter l’ambition de réduction des émissions de GES : il est nécessaire que la Communauté internationale – et plus particulièrement les Etats émettant le plus d’émissions – revoit ses ambitions à la hausse en matière de réduction de gaz à effets de serre. Les objectifs des CDN actuelles et des stratégies à long terme doivent être augmentés pour maintenir l’objectif de 1,5°C au risque de générer davantage d’impacts irréversibles pour les pays les plus vulnérables,

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Article 6 de l’Accord de Paris : pour générer de nouvelles opportunités de financements dans la région, les nouveaux mécanismes de marchés carbone doivent être immédiatement opérationnalisés, conjointement à la mise en œuvre du programme de renforcement des capacités par le secrétariat,

Adaptation : passer de la planification à l’opérationnalisation de l’adaptation aux changements climatiques, notamment à travers la démonstration de l’avancement des travaux du Comité d’adaptation,

Pertes et préjudices : des progrès significatifs doivent être réalisés en vue de l’opérationnalisation du Réseau de Santiago sur les pertes et dommages (SNLD), il est nécessaire que la COP27 puisse enfin convenir des dispositions à prendre pour lancer officiellement le SNLD et apporter des réponses concrètes aux pertes et préjudices existants auxquels l’Afrique de l’Ouest doit inévitablement faire face malgré les efforts d’adaptation entrepris,

Finance climat : l’objectif de 100 milliards de dollars du Fonds vert pour le climat doit toujours être atteint en parallèle de la définition du nouvel objectif 2025. Par ailleurs, une facilité financière spécifiquement dédiée aux pays africains devrait être établie pour se concentrer sur leurs besoins et priorités en termes d’adaptation, dans la suite des promesses de la dernière COP à Glasgow, pour renforcer et accélérer l’accès aux financements spécifiquement dédiés à l’adaptation d’une part, les pertes et préjudices d’autres part ainsi que la REDD+.

A Sharm el Sheikh, un pavillon ouest-africain est érigé du 06 au 18 novembre

Un pavillon ouest-africain est érigé cette année à la COP27 pour symboliser  la COP africaine et la collaboration régionale. Co-piloté par la Commission de la CEDEAO et la BOAD, en partenariat avec l’UEMOA et le CILSS, ce pavillon est équipé d’une salle de conférences et est constitué  d’une plateforme de choix pour valoriser l’action climat des institutions régionales, ainsi que celle des Etats membres, pour renforcer ainsi la voix de l’Afrique de l’Ouest sur la scène internationale climat.

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Plus qu’un symbole, ce pavillon conjoint témoigne de la volonté des institutions régionales de renforcer leur coopération autour du défi commun que constitue la question des changements climatiques pour une meilleure coordination et efficacité de la réponse collective à apporter au bénéfice des populations de la région.

Le maître-mot de cette coopération est la complémentarité entre les mandats régionaux respectifs, et l’action nationale des Etats membres. C’est l’intervention coordonnée des différents leviers des institutions régionales qui leur sont propres (financements, renforcement de capacités, dispositif politique et règlementaire, ressources scientifiques), qui permettra un soutien efficace et effectif aux Etats membres dans la mise en œuvre de leurs Contributions Déterminées au niveau National (CDN) dans le cadre de l’Accord de Paris sur le climat. Cette coopération répond ainsi à un principe de solidarité régionale, et incarne l’adage « Tout seul on va plus vite, ensemble on va plus loin ».


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